Le patrimoine des milliardaires en France a enflé de 439% entre 2009 et 2020. Mais combien de fois n'a-t-on pas entendu un « expert » ou un éditorialiste de plateaux fulminer contre le " boulet " des taux de « prélèvements » en France… surtout ceux des plus riches ? Ou doctement expliquer comment elle met à rissoler sur son grill fiscal diabolique ses résidents les plus fortunés ? Antienne graillonnante d'un vieux vinyle rayé. Comme celle des « milliardaires qui ont réussi sans l’aide de personne ». 80% des milliardaires sont des « fils à papa ». Leur fortune provient, en très large partie, d'héritages ou, autres temps mêmes moeurs, de mariages dynastiques dans l'entre-soi de l'aristocratie de la richesse.
La France, un enfer fiscal ? Avec Macron, les assistés d’en haut peuvent dormir sur leurs deux oreilles. « Le président des ultrariches », selon l’expression des Pinçon-Charlot, leur a été très roboratif : suppression à la hussarde de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l’exit tax, etc. Mais sur les plateaux TV, ce sont toujours les milliardaires des autres pays qui posent problème. Car en France, nos milliardaires sont des anges… mais qui paient très peu d'impôts !
Quasiment aucun impôt sur le revenu des personnes physiques parce qu’ils perçoivent des dividendes qu’ils escamotent dans leurs sociétés holdings. Si l'on examine les taux effectifs d’imposition pour les très très grandes fortunes françaises, les 380 familles aux revenus les plus élevés, donc les 0,001%, ont une contribution effective à l'impôt sur le revenu de l’ordre de 2%.
La France championne du monde de l'imposition ? Pas pour les gros. Une sornette de plus. « La vérité existe, on n'invente que le mensonge » a dit le peintre Georges Braque. La vérité ne s'invente pas, et elle doit être dite.
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