Le droit de vote donné aux femmes en 1944 par... sur France Info c'est par « le gouvernement du Général De Gaulle ». Ce doit être trop difficile à prononcer « ministre communiste ». Fernand Grenier pour le vote des femmes, c'est terra incognita sur les chaînes d'information privées comme publiques. Les Françaises sont donc citoyennes à part entière depuis 80 ans et définitivement propriétaires de leur corps depuis le 8 mars 2024. Enfin, définitivement... c'est peut-être s'avancer.
La loi italienne n°194 garantit aussi aux Italiennes la liberté de recourir à l'avortement. Meloni avait d'ailleurs promis qu'elle n'y toucherait pas. Mais le Sénat, à sa main, vient de voter un décret qui permet l'entrée des militants Pro vita dans les structures, type Planning familial. Et pourquoi ? Parce que Meloni a un programme de « transition démographique » : les Italiennes doivent faire des enfants pour enrayer la dénatalité qui place l'Italie en queue de peloton en Europe. Mais parce qu'elle n'aime pas les pauvres qui coûtent trop cher à l'État, elle a aussi décidé de sabrer le budget des colonies de vacances. Les Italiennes sont prévenues : celles qui n'auront pas d'argent pour avorter ne trouveront pas non plus d'aide sociale pour leur enfant. Retour assuré à l'Italie d'avant-guerre grâce à Meloni.
Et que dire de l'ébouriffant Milei, qui refuse aux Argentines le droit d'avorter parce que « ce qui est dans leur corps ne leur appartient pas », mais qui avait proposé d'accorder aux parents le droit de vendre leurs enfants parce qu'ils leur appartiennent. Possiblement en pièces détachées puisqu'il veut résoudre le problème des 7500 personnes en attente de greffe par les mécanismes du marché. Proposition néanmoins vite remisée devant le tollé général. Ne serait-ce pas cela "la décivilisation", thème si cher à l'extrême droite ?
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