NE JAMAIS BAISSER LA GARDE !

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24 mars 2023
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Nous publions les témoignages de femmes engagées dans la lutte quotidienne pour leurs droits. Cette semaine, nous donnons la parole à Gisèle Malaval, militante communiste.

Gisele-Malaval cmjn

Les lois dans les pays démocratiques n'existent pas pour résoudre des problèmes philosophiques mais pour garantir des droits. En principe. Force est de constater que pour les femmes ce n'est pas toujours le cas.

Aux USA, depuis que la Cour suprême a supprimé le droit fédéral à l'avortement, l'Alabama interdit l'avortement, y compris dans les cas d'inceste ou de viol et prévoit jusqu'à 99 ans de prison pour les médecins qui le feraient. Et 13 états l'interdisent ou le restreignent drastiquement.

Les femmes ne peuvent donc plus disposer de leur corps. 700 000 cas de violences conjugales et 1500 féminicides ont été signalés par les fédéraux en 2021, mais cela n'émeut pas beaucoup les Républicains. En revanche, s'occuper de l'appareil génital féminin pour encourager la natalité, hors immigration, est une de leurs obsessions. En Europe le vieillissement de la population est évident : le taux de fécondité est en France de 1,83 ( taux le plus élevé de l'UE), en Italie de 1,24 et en Espagne de 1,19.

Pour cette raison que les femmes en âge de procréer sont l'objet de toutes les attentions : congé pour règles douloureuses en Espagne, congé pour fausse couche en France... ces lois vont dans le bon sens, mais l'inégalité et à l'insécurité salariales des femmes contribuent souvent à retarder une grossesse souhaitée. Et là, rien de concret. Le travail peu ou non rémunéré pour les femmes semble normal, les carrières hachées aussi, et cela arrange bien le Capital...

En Italie, 67% des gynécologues sont « objecteurs de conscience », donc avorter est un parcours de combattante, mais Mme Meloni pense pouvoir dissuader des postulantes en les payant pour garder l'enfant, il faut en effet assurer le bien-être des capitalistes. Car production et reproduction sont liées, et les femmes assurent les deux postes.

Outre un enjeu économique, car elles travaillent et fabriquent des consommateurs, les femmes sont un enjeu nationaliste, car derrière cette volonté de repeupler un pays se tient un enjeu culturel et civilisationnel et un refus de l'immigration autre qu'à contrat déterminé.

Les gouvernements au service du capitalisme choisissent donc le gré ou la force pour la natalité, mais il faut garder en tête, même si certaines mesures paraissent en leur faveur, que les femmes sont toujours considérées par les capitalistes (et assez souvent par leur partenaire) comme un produit d'exploitation.

La réforme des retraites est là pour nous le rappeler.

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