Quelques heures après la mobilisation historique contre le projet de l’exécutif, les sénateurs ont atteint l’article 7 de la réforme. Soit la mesure phare du texte, qui contient le report de l’âge légal de départ à la retraite. Ils ont d’abord été examinés dans le calme, avant que Bruno Retailleau, président du groupe LR, ne réclame en pleine nuit l’application de l’article 38 du règlement, qui n’autorise que l’expression de deux avis contraires pour chaque amendement. Une première dans l’histoire du Sénat.
Dans la foulée, la présidente LR de la commission des Affaires sociales, demande alors une suspension de séance, à la suite de laquelle les rapporteurs du texte présentent un amendement de réécriture de l’article 7, qui est immédiatement examiné en séance. La manoeuvre a pour effet de faire tomber d’un coup les amendements déposés par la gauche sur cet article 7.
Communistes, socialistes et écologistes quittent l’Hémicycle. Il est alors 3 h 30 du matin. La séance, interrompue, a repris à 16 h 30, mercredi. D’emblée, les sénateurs de gauche déposent une série de rappels au règlement : « Monsieur Larcher, dans la nuit, vous avez davantage été le président des LR que le président du Sénat. Vous décrédibilisez notre institution ». Qu’importe, la droite vote le report de l’âge légal de départ à la retraite. Les deux sénatrices Auboises y compris.
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