Au temps glorieux du militantisme, les campagnes électorales étaient passionnées et même passionnantes. Pendant des semaines les militant-es se tiraient la bourre et au final le juge de paix c’était le rapport de force. En quelques sorte le code d’honneur du militant. Au pied des panneaux électoraux c’étaient les plus nombreux qui « gagnaient les murs ». « Les colleurs » n’étaient pas peu fiers de voir au final leurs rutilantes affiches ornées de leur logo s’étaler en vainqueur.
« Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche à l'affiche qu'on colle au mur du lendemain », comme le chantait Jean Ferrat ; Les générations de militant-es communistes ont accumulé en cent- vingt et quelques années une certaine expérience. On peut le dire, mis à part les fachos, les pires ce sont les opportunistes ! ceux qui veulent le Graal et changent de camp à la 1ère occasion, après avoir marché sur la tête de leurs camarades. « Ceux qui cultivent sur une terre fertile ont un grand avantage sur ceux qui l’ont défrichée », disait Voltaire. Ils sont aussi les plus rancuniers.
On a vu comment Mélenchon a traité les communistes après les avoir utilisés à son avantage. Dans son parti gazeux, les coups sont incontrôlables, plus de code d’honneur, plus de rapport de force, plus d’engueulade au pied d’un panneau à afficher. Les militants FI sortent leur téléphone et filment sournoisement le militant communiste qui en a vu d’autres et montre furtivement ses fesses insoumises. Le Fifi court au tribunal, ce sera 300 € d’amende pour le militant communiste... Si c’est le prix de l’honneur alors qu’importe.
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