Cette semaine l’UPOP s’est inquiétée de la perte générale des repèresdémocratiques de notre société, ce qu’on appelle les valeurs républicaines.Inquiétants d’abord, les résultats des élections qui ont vu la montée(nous l’espérons « résistible ») de l’extrême droite. Puis ce fut le bilandu Concours de la Résistance et de la Déportation, passé chaqueannée par collégiens et lycéens, résultats qui furent jugés affligeants,nos jeunes n’ayant que de vagues notions de la lutte menée pendantl’Occupation par tous ces soldats de l’ombre dont beaucoup finirentfusillés ou jetés dans les camps de la mort.
On constate donc chaque année une dégradation de la connaissancede ce que nous pourrions appeler la mémoire vive, militante, de laDéportation en même temps que monte le vote honteux de ceux quisont oublieux de cette histoire, allant jusqu’à la déformer ou la nier.
Ces Soldats de l’An II, version 39-45, se soulevèrent contre l’oppressionet libérèrent le pays tout en le reconstruisant. Furent alors édifiées àla Libération, les lois sociales et démocratiques dont nous profitons encore.
L'École se devait de l’enseigner ! Elle ne le fait plus semble nous direle résultat de ce fameux concours créé en 1961 par Lucien Paye etnon par Mutter comme il a été dit lors d’une remise des prix du CNRDdans l’Aube par une haute autorité. L’inculture touche parfois lescombles.
Les raisons sont plus politiques. Depuis les années Mitterrand, on amis en avant la connaissance de la Shoah (cette déportation terriblequi marque au fer rouge l’horreur du nazisme) et cette connaissance,avec l’aide des médias, a recouvert et éclipsé tout ce que fut lamémoire porteuse d’espoir de la Résistance. Les politiques de droitecomme de la gauche libérale en ont profité pour tenter, non sans succès,de détruire les nombreux acquis de 1945.
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