Les sondages pullulent, il y en a même en temps réel, comme à la Bourse. Impossible par ailleurs de trouver le coût d'un sondage ; mais quand on voit qu'ils sont commandés en masse par des médias appartenant à Bolloré ou à Bouygues, on peut penser qu'il y a gros à gagner pour eux à la sortie...
L'électeur consulte le sondage comme l'actionnaire consulte les cours de la Bourse, du moins c'estce qu'ils espèrent, car cette tension permanente est très favorable à la manipulation de l'opinion. « Vous avez placé vos espoirs en X, mais, regardez, Y est en train de remonter, votre intérêt est de laisser X et de choisir Y ! » Il y a plusieurs nuances de droite, de gauche,mais il n'y a qu'une nuance de capitalisme : pour lui, aucune politique qui ambitionne de le combattre, ou plus précisément aucune politique systémique en faveur d'une République sociale et écologique ne doit passer.
Alors il va de soi qu'un candidat communiste ne doit ni passer ni même progresser, parce que l'on sait que quand ondonne un peu de pouvoir aux communistes ils en font quelque chose d'utile à tous, sauf aux capitalistes ; parce que si l'on veut faire de l'action publique on a besoin d'argent public, c'est-à-dire qu'on doit faire une politique de justice fiscale et, pour cela, renforcer l'inspection des Impôts : cris d'orfraie de la part des capitalistes et des grosses fortunes !
Les sondages sont là pour faire baisser leur tension. Tout est donc fait pour dissuader l'électorat communiste et pour qu'il se reporte sur une social-démocratie conciliante : c'est le vote utile, oui, mais au capitalisme.
Donner du poids à Fabien Roussel, en votant pour ses idées, c'est donc donner du poids aux élu.e.s communistes, et c'est investir pour un futur proche : celui des législatives et de la transformation sociale.
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