Transports - T.C.M.
Par Flob
Troyes et ses environs ont beau être régulièrement au-dessus des seuils d’alerte en termes de pollution aux particules fines, particulièrement nocives pour la santé, rien ne semble pouvoir pousser François Baroin et sa majorité à changer de braquet.
Troyes Champagne Métropole dispose depuis bien longtemps des outils pour favoriser le report modal vers des moyens de transports plus propres que la voiture individuelle. En passant de 19 à 81 communes depuis le 1er janvier 2017, le périmètre de transports de TCM s’est élargi mais pas la place des autres modes de transports plus respectueux de l’environnement.
Les demandes des élu-es communistes ignorées.
Le réseau de bus de la TCAT a peu évolué ces dernières années malgré de timides tentatives de développement de l’offre le dimanche associé avec une expérimentation de la gratuité demeurée quasiment confidentielle. Avec une offre à la fréquence aussi limitée et avec une amplitude réduite qui ne facilite pas les déplacements des salariés aux horaires décalés, TCM n’a pas révolutionné ses transports pour les faire rentrer dans l’ère moderne. Les demandes des élus communistes pour élargir le principe de gratuité des transports aux usagers continuent d’être balayées d’un revers de main alors que les exemples de succès de cette politique se multiplient partout sur le territoire.
À contre-courant aussi, Troyes est encore réfractaire à faire de la place aux modes de déplacements doux et notamment aux cyclables. Cela n’a pas échappé à la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB) qui a publié son baromètre des villes cyclables dont l’édition 2021 relève les mêmes faiblesses que précédemment : un réseau peu sécurisé manquant de continuité. À Troyes, la situation des cyclistes est considérée comme peu favorable, et obtient une appréciation globale de 2,76 sur 6, ce qui la classe très loin derrière de nombreuses villes d’Alsace, et derrière la plupart des communes de Champagne-Ardenne.
Reconfigurer les espaces publics et partager la voirie en concertation avec les habitants et les usagers
Pire même, François Baroin a refusé catégoriquement en 2020 de profiter de la possibilité d’expérimenter des pistes cyclables provisoires, comme a pu le faire la municipalité de Saint-André sous la pression de l’opposition. Une occasion manquée de tester des aménagements cyclables alors qu’il existe encore maintenant une véritable demande de pouvoir se déplacer autrement qu’en utilisant son véhicule individuel.
La solution passe par une mobilisation de la population et des élus pour offrir enfin toute leur place aux modes de déplacements plus respectueux de l’environnement (bus, vélo, marche à pied…). Cela peut nécessiter de réduire l’espace accordé aux voitures, mais lorsqu’il s’agit de garantir la sécurité des déplacements, ou d’améliorer la qualité de vie, c’est l’intérêt général qui doit primer.
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