On dit que le PCF n’existe plus. Il est vrai que son influence a beaucoup baissé. On peut y trouver bien des raisons, qui ne sont pas toutes extérieures. Autrement dit, il a des responsabilités, comme celle d’avoir été trop longtemps attaché à un modèle qui ne pouvait pas convenir à la France.
Les historiens en tout cas ont fait litière de sa prétendue collusion avec Hitler en 1940 (tarte à la crème des antis) et démontré la persistance de sa lutte contre le racisme et le nazisme pour laquelle tant de ses héros, hommes et femmes, sont morts.
Mais cette perte d’influence est également due aux campagnes d’adversaires peu regardants aux moyens employés. Leur bataille anticommuniste me fait penser au bébé qu’on jette avec l’eau du bain, nos ennemis s’attaquant en même temps à toutes les valeurs qui furent âprement protégées et même créées par les communistes et mises au service de toutes et tous comme la Sécu, le statut des fonctionnaires, toutes ces avancées sur fond de solidarité, justice, liberté, partage, mise en commun.
Or, qui est perdant dans ce déficit d’influence du PCF ? Ces valeurs qui ne sont plus partagées par les gens qui votaient pour lui, sont aussi perdues pour l’ensemble de la population, ce qui explique aussi la dégringolade de tous les partis de gauche.
En pensant se refaire une santé sur le dos des cocos toute la gauche a été affaiblie. Des valeurs de droite les ont remplacées : la compétition, la réussite individuelle, l’ordre, pour ne pas parler de celles d’extrême droite, l’entre-soi, le rejet, le sécuritaire.
Comme quoi la seule façon de sortir de ce capitalisme destructeur, serait sans doute de remettre au goût du jour, dans tous les combats, ces valeurs communistes perdues par tous, solidarité, justice, fraternité qui se partagent et se construisent ensemble.
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