
Éducation nationale
La nomination du nouveau ministre de l’Éducation Nationale M. Geffray, ancien bras droit de J-M. Blanquer, n’augurait rien de bon pour l’enseignement public. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour avoir la confirmation non seulement d’une continuité de la politique d’austérité des gouvernements Macron, mais de son aggravation.
En effet, ce sont plus de 4000 postes d’enseignant·es devant élèves qui vont être supprimés, masqués notamment par la mise en oeuvre des prérecrutements. Ce budget prévoit aussi une diminution de 50 % des recrutements d’AESH, alors que la demande de prise en charge explose. C’est bien la poursuite de la dégradation du service public de l’Éducation nationale alors même qu’il souffre déjà du manque de moyens humains et matériels qu’il subit depuis 8 ans. La mobilisation des personnels des Lycées professionnels en est une illustration éloquente : la réduction des heures d’enseignement, tout comme la multiplication des réformes et des dispositifs, traduisent en réalité un désengagement financier de l’État et contribuent à exclure les jeunes issus des milieux populaires du service public d’Éducation. Les parlementaires PCF se battront pour un autre budget qui réponde aux besoins et qui donne à l’École publique les moyens d’accomplir ses missions.
Alors que la colère est grande, face à l’injustice sociale et fiscale engendrée par l’austérité et la satisfaction des intérêts des plus riches et du capital, il faut un changement de politique. Le PCF propose un plan d’urgence pour l’Éducation nationale et le recrutement de 100 000 enseignant.es sur 5 ans, une revalorisation des salaires des personnels avec le dégel du point d’indice et une augmentation immédiate de celui-ci.
Pour cela, nous porterons à l’Assemblée et dans tout le pays des propositions pour mettre à contribution les plus riches et les actionnaires des grands groupes. Nous portons l’idée d’un fonds de développement des services publics, de l’industrie, pour la lutte contre le réchauffement climatique de 100 milliards. Il s’agit d’une autre utilisation de l’argent des banques à l'opposé des logiques capitalistes qui alimentent les profits.
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