
Cette herbacée vivace cultivée comme plante potagères, le poireau, on ne soupçonnerait pas un seul instant ce qu’il peut apporter comme bienfaits au monde journalistique et politique.
Sur France info, alors que l’on énumérait les conséquences dramatiques qu’allait nous apporter le budget du Premier ministre Lecornu, les images tentaient de nous anesthésier en nous le montrant faisant son marché dans sa bonne ville de Vernon, quidam parmi les quidams, cabas à la main d’où sortait le vert d’une botte de poireaux. Bon enfant, il discutait avec le premier pékin venu, serrant de-ci de-là les mains de ses concitoyens.
Comme monsieur tout-le-monde, on peut supposer, qu’il se rase le matin, qu’il a deux pieds, un bras gauche, un bras droit, qu’il fait pipi quand le besoin le lui demande, un homme simple et ordinaire en somme, comme vous et moi. Notre Premier ministre, à l’allure débonnaire et bienveillante, qui pourrait lui prêter de mauvaises intentions ?
Un homme faisant son marché avec des poireaux sous le bras, prêt à faire sa tambouille familiale est loin, on ne saurait en douter, des tambouilles politiciennes ! Mais hélas, à coeur perfide, il faut un visage hypocrite comme dit le proverbe. Cet homme affable, près du peuple, joue une comédie. C’est une farce, une parodie pour mieux cacher son budget d’austérité, pire que celui que Bayrou proposa. Il épargne les ultra-riches, les grandes entreprises au détriment de tous. Le poireau, c’est connu, a des effets secondaires laxatifs, Il doit donc nous inspirer la méfiance.
Louis Michel
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