
Le nazisme en Allemagne, Mussolini en Italie et en France avec Pétain, l’extrême droite n’aurait jamais pu prendre le pouvoir sans l’appui ou le consentement des milieux d’affaires. Ces bailleurs de fonds furent généreusement récompensés quand le mouvement fasciste et le Parti national-socialiste s’emparèrent du pouvoir. Les premières mesures de ces régimes autoritaires furent d’abord destinées à éliminer toutes les organisations ouvrières, le Parti communiste puis les partis sociaux-démocrates. Ils avaient fait table rase pour imposer leur vision des nouvelles règles sociales. Les industriels nageaient dans le bonheur avec une classe ouvrière réduite au silence !
L’État de droit et la démocratie sont un obstacle au développement du capitalisme. Il veut accélérer les dérégulations sociales pour avoir les coudées franches pour faire toujours plus de profit. Cette accointance est d’actualité aux USA où le trumpiste est un savant mélange d’extrême droite et de capitalisme. Le salut Hitlérien d’Elon Musk n’était pas la provocation d’un clown, mais la preuve d’un néofascisme abouti.
Nous sommes dans ce moment de bascule. Fort de l’exemple américain, la porosité est croissante en France entre les milieux d’affaires et l’extrême droite. Des indices ? il y en a à la pelle. Lors des législatives en 2022 le MEDEF a refusé de participer au barrage républicain, Henri Proglio patron de l’EDF, s’affiche publiquement avec Marine Le Pen, Bernard Arnault qui relaie la rhétorique de Trump en critiquant l’UE sur les droits de douane, Vincent Bolloré met ses publications en porte-voix pour l’extrême droite, et Pierre-Edouard Stérin met sa fortune au service de la droite et de l’extrême droite pour favoriser une victoire électorale et politique. Le mariage de l’extrême droite et des milieux d’affaires, un danger récurrent dans l’histoire et un mauvais présage pour l’avenir.
Michel Grossmann
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