
Pour son premier « 20 heures » Léa Salamé s’était offert comme invité, un morceau de choix, Edouard-Michel Leclerc.
Fine mouche cette Léa ; simple coïncidence ou faiseuse de rois ? On est en droit de se poser la question.
Celui qui avait eu les honneurs du magazine « Challenges », le déclarant être le mieux placé à l’élection présidentielle de 2027. Le voilà sous les feux des projecteurs. La mise en scène n’échappa à personne, les mauvaises langues pourront dire qu’il y avait une certaine connivence.
Les questions de Léa avaient la pertinence obséquieuse qui lui donnait l’opportunité de s’expliquer sur sa conception de la politique. Comme la chance, elle, ne repasse pas les plats deux fois, il en profita allégrement pour ne pas faire de concession au premier ministre. Il s’insurgea contre la « dramaturgie » des propos tenus par le Premier ministre sur la dette.
À s’y tromper, il était en campagne électorale et comme on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, sur certains points, il parla tellement juste notre homme que l’on aurait pu croire qu’il avait chipé un discours de Fabien Roussel. Il veut, dixit, « utiliser l’argent des riches » et « aller chercher de la croissance ». Il s’insurgea contre « les efforts supplémentaires » qui sont demandés et plébiscita davantage « une réforme fiscale pour plus de justice sociale qui se justifie en elle-même » et notamment l’utilisation «de l’argent des riches ».
Son plaidoyer concluait : « Je ne suis pas un homme de pouvoir mais j’ai envie d’être utile », affirme Michel-Édouard Leclerc qui fait un pas vers un engagement en politique. J’ai «envie de me battre dans la société française», «je me sens plus utile sur le terrain, Oui, oui, moi je suis sûr. Je pense qu’aujourd’hui on m’attend sur le terrain. C’est ça qu’attendent les Français». Eh bien, voilà qui est clair ! Il nous faut un patron d’épicerie pour diriger la France, un patron, un vrai, que diable, en voilà une bonne idée !
Tout cela est bien beau, mais ce qu’il ne nous dit pas, c’est qu’au classement des milliardaires établi en 2021 par le magazine Forbes il est classé au 18e rang des milliardaires français, avec une fortune estimée à 4,7 milliards d’euros.
Il a délocalisé sa centrale d’achat en Belgique pour contourner la loi Egalim qui devait permettre de mieux rémunérer le travail des paysans en France. L’écologie et le commerce équitable ? inconnus au bataillon. Le voilà, le vrai visage de notre épicier !
Louis Michel
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