
Atteinte aux libertés publiques
Enfin, la France reconnaît l’Etat de Palestine, c’est un immense pas en avant plus que jamais nécessaire dans la période. C’est une victoire pour toutes celles et ceux qui militent pour le droit du peuple palestinien depuis des années.
Mais cette victoire n’est qu’un premier pas pour la mise en oeuvre des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire l’institution d’un État de Palestine disposant d’une continuité territoriale, sur la base des frontières de 1967. Face au génocide en cours dans la bande de GAZA il faut que la France accompagnée des autres pays de l’union européenne exige la fin de la guerre, de l’occupation et de la colonisation, le retour des réfugiés et évidemment des sanctions contre le gouvernement israélien et le criminel de guerre Netanyahou.
En pleine liesse de cette victoire alors que des mairies ont choisi d’afficher le drapeau palestinien sur leur fronton, ou d’afficher leur soutien au processus de paix comme la ville de La Chapelle-Saint-Luc, la mairie de Troyes choisit la régression et la répression.
En effet un arrêté, passé en catimini vendredi dernier, interdit l’affichage ou la pose de drapeaux palestiniens dans la ville et même « toute manifestation politique relative à un état étranger ». Outre qu’il faut s’interroger sur la légalité d’un tel arrêté qui va à l’encontre de la position officielle de la France de reconnaître devant les Nations Unies l’Etat de Palestine, la justification avancée de cette atteinte à la liberté d’expression et de manifestation “ de prévenir d’éventuels troubles à l’ordre public » et éviter les tensions dans la période où commencent les fêtes de Tichri très importantes pour la communauté juive est pour le moins fallacieuse.
Monsieur Baroin se cache en réalité derrière son petit doigt puisque depuis bientôt deux ans, le collectif aubois organise des manifestations qui se sont toujours déroulées sans heurts et de manière pacifique.
Rappelons également que la question palestinienne n’est pas une question de religion, c’est une question politique : il s’agit bien ici de la liberté d’un peuple à disposer de lui-même et de faire en sorte que le droit international soit respecté.
Que la mairie de Troyes assume de vouloir museler le mouvement social et qui plus est le mouvement pour la paix.
Rien n’empêchera les communistes de continuer à s’exprimer, à manifester avec tous les partisans d’une paix juste et durable qui exigent que les peuples de la Palestine et d’Israël disposent des mêmes droits fondamentaux.
PCF AUBE
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