
Même s’il reste encore beaucoup à faire, le droit des femmes a évolué face aux discriminations dont elles ont été victimes durant des siècles. Le masculinisme réprouve et passe à l’offensive, parfois violente, face à ce combat.
Le masculinisme est défini comme un mouvement réactionnaire et misogyne. IL réaffirme la masculinité conventionnelle, défend les privilèges masculins et lutte contre les féministes en réfutant la nécessité de lutte pour le droit des femmes. Sa carte de visite serait assez éloquente pour le pointer du doigt s’il ne revendiquait pas aussi des liens étroits avec l'extrême droite. Rien de bien étonnant quand on sait que la pensée masculiniste est très liée à une pensée raciste et xénophobe, à l'idée d'une société martiale et blanche reposant sur des valeurs militarisantes et d’ordre. Le masculinisme va jusqu’à remettre en cause le divorce, excuse la violence faite aux femmes argumentant que la domination masculine est biologique.
Les hommes souffriraient à cause des femmes. C’est de l’entourloupette. Le viol des femmes est une réalité. En 2025 49 femmes ont été victimes de féminicide au 25 juillet, sans compter les tentatives de féminicides et les yeux au beurre noir. C’est le résultat des comportements impulsifs des mâles, quand le muscle remplace le cérébral. L’exaltation de la force physique fait partie du masculinisme, et donne aux hommes le sentiment du droit de dominer les femmes, le viol en est la manifestation. Les masculinistes sont des nostalgiques d’un passé cherchant à restaurer la grandeur virile de la civilisation. Ha ! c’était le bon temps, quand Bobonne faisait une double journée (usine et foyer) et malgré sa lassitude restait à la disposition du mâle. Donald Trump en est une figure emblématique. Depuis qu’il est au pouvoir on constate qu’il y a une tendance à la multiplication des propos masculinistes. Rien d’étonnant, quand le muscle sert d’écran à l’intelligence.
Michel Grossmann
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