

Il serait juste de nominer F. Bayrou à la cérémonie des Molière pour sa remarquable interprétation dans la pièce « Surendettement à Étretat », pièce en épisodes sur You Tube. Le synopsis est le suivant : si l'on ne veut pas, nous, pauvres Français, tomber du haut de la falaise, il va nous falloir accepter, pour rembourser beaucoup plus la charge de la dette, « des contraintes » - par définition on n'accepte pas des contraintes, on les subit - et ces contraintes vont être, pour atteindre les 40 milliards €, des diminutions des pensions, deux jours fériés supprimés sans augmentation de salaire, un durcissement des conditions d'indemnisation du chômage, le gel des prestations sociales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés et d'autres encore qui ont un point commun : toucher le monde du travail mais surtout pas les entreprises, surtout pas les intérêts du capital .
Or il se trouve qu'un rapport de la Commission des finances du 1er juin 2023, montre que les emprunts d'État indexés sur l'inflation (11,5% de l'encours de la dette) ont entraîné en 2022 une hausse de 414% du coût pour l'État, donc pour le contribuable, de la dette indexée, soit 12,5 milliards € : un montant supérieur au seul budget de la Justice qui était en 2022 de 10,7 milliards €. 12,5 milliards qui vont enrichir, entre autres, les fonds de pension et les assureurs détenant ces titres. Mais pas de mea culpa de Bercy qui n'avait pas anticipé la crise inflationniste de 2022-23, et qui avait choisi de recourir en 2021 à des emprunts d'État indexés, toujours risqués. Aucun mea culpa non plus du ministre de l'Économie qui continue d'accorder sans aucune contrepartie des « aides » aux entreprises - 211 milliards selon la Commission sénatoriale en 2024 -. Détruire tous les conquis sociaux, un par un ou par paquets, voilà ce que les gouvernements de Macron ont pour feuille de route. Avec la perversité de vouloir que nous le leur accordions.
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