
À l’invitation de Marine Pen, pour participer au meeting des « Patriotes de l’Europe », tous les représentants de l’extrême droite européenne, s’étaient rassemblée dans le Loiret pour célébrer la vague brune qui s’étend sur l’Europe. En s’affichant avec tout le gratin fascisant, elle prenait le risque de montrer que le RN était toujours pareil à lui-même, fachos dans l’âme.
Pendant trois heures de prise de parole, ils ont eu des discours musclés, xénophobes, islamophobes et avec une petite dose de complotisme, quand ils ont parlé du grand remplacement. Ils se sont débridés frénétiquement mettant ainsi à nu leur radicalité et leur haine, élément fédérateur de l’extrême droite. Le Belge Van Grieken, le Polonais Bosak, et l’Italien Matteo Salvini, tous en choeur ont déclaré : « nous ne laisserons pas détruire nos villes, violer nos filles et nos femmes, tuer nos citoyens pacifiques », Salvini en remettant une couche en brocardant « l’invasion clandestine ».
Toutes ses abominations vociférées par ces trois loustics ont eu un effet pervers sur leur mémoire trouée comme le gruyère, mais fort heureusement les faits résistent au temps. Leurs propos opportunistes on pourrait les leur retourner comme une crêpe. Il y a quelques décennies seulement, c’était bien le tour de leurs populations, contraintes de fuir leur pays pour des raisons économiques ou politique. La France d’alors, était encore une terre d’asile, et avait accueilli les Belges, les Polonais et les Italiens.
À l’encontre de ces populations déjà victimes dans leurs propres pays, des pensées nauséabondes, outrageantes, françaises celles-là, fleurissaient dans la bouche de racistes ignorants. La bêtise et le racisme hélas n’ont pas de frontière. Ils ont fait la richesse de la France, n’en déplaise à Van Grieken, un Belge sur quatre a un parent étranger, l’histoire de ce pays est ainsi faite. Principalement ouvriers agricoles, ils apportèrent leurs savoir- faire et combien d’épis de blé leurs bras ont-ils fauchés ? L’ultranationaliste polonais Bosak n’est pas de ceux qui dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais laissèrent leur sueur, parfois renvoyés chez eux pour fait de grève, ou d’autres furent tués dans les brigades internationales, au cours de la guerre d’Espagne, puis dans la Résistance notamment en 1941 pendant la grève des cent mille mineurs.
Quant aux Italiens, eux connurent aussi le travail des mines et de la sidérurgie, de la construction, de l’industrie textile, et participèrent à la Résistance et aux luttes ouvrières. Par son ancienneté et son ampleur l’émigration Italienne a contribué à la croissance économique de la France. De leurs mémoires amnésiques, la vérité sur le passé est encore plus criante.
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