
À l’origine du RN, le Front National fut fondé à l’initiative d’un mouvement néo-fasciste par J-M Le Pen, Bousquet et Léon Gaultier anciens de la Waffen SS, par d’anciens nazis tel que François Duprat, par des nostalgiques de l’Algérie Française et de l’OAS. Sa filiation avec les avatars historiques du fascisme, ce parti, xénophobe, populiste, antisémite, violent aura épousé toutes les vicissitudes de l’histoire de l’extrême droite française.
D’un parti d’opposition, Marine Le Pen lui fit franchir une étape pour le transformer en parti de gouvernement. Elle marqua une rupture avec son père, habitué à la phrase provocatrice. Elle opta pour une stratégie de dédiabolisation. L’invitation contre nature des célèbres chasseurs de têtes nazis, les époux Klarsfeld, puis l’invitation de Jordan Bardella pour une conférence en Israël sur l'antisémitisme, sorte de crachat sur l’histoire des juifs, en furent l’apothéose.
Dédiabolisation en trompe-l’oeil, en portant atteinte aux institutions en s’en prenant frontalement à la justice et à l’État de droit, Marine Le Pen a démontré, que l’image de respectabilité affiché par le RN n’est en réalité qu’une mascarade. Elle n’a pu dissimuler longtemps sa véritable nature.
À l’annonce de la condamnation de Marine Le Pen, la fachosphère internationale, Musk, Trump, Orban, Poutine volèrent à son secours. Un cadeau empoisonné mettant à mal le ripolinage du RN. Depuis lundi 9 Juin, une preuve de plus à mettre au tableau, le RN, a rassemblé, lors d’un meeting ses principaux homologues européens, le Hongrois Orban, l’Italien Salvini, l’Espagnol Abascal, ainsi que les dirigeants d’extrême droite tchèque, Andrej Babis, grec, Afroditi Latinopoulou, polonais, Krzysztof Bosak, estonien, Martin Helme, et belge, Tom Van Grieken.
Toute cette clique fasciste par sa présence prouvait que le RN n’avait pas coupé ses racines extrémistes.
Michel Grossmann
© 2025 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY