
Si vous voulez rapidement un médecin, allez sur la Côte d’Azur il y en a à la pelle ! La pénurie de médecins généralistes est particulièrement préjudiciable, car c’est par son rôle polyvalent qu’il détermine la prise en charge de votre santé en ouvrant le chemin vers le système de soins à adapter.
Le manque de médecins est lié en partie au « numérus clausus » qui limita la formation des jeunes étudiants pendant 50 ans, et la responsabilité des médecins libéraux qui avaient réussi à convaincre l’État d’en contingenter le nombre pour défendre leurs intérêts économiques.
Dans les années 90, il fallait boucher le « trou de la sécu », il faut se rappeler du refrain de l’époque, « la sécu c’est bien, en abuser ça craint ». Le système était rêvé pour l’État qui voulait assécher le trop-plein de médecins, ce qui devait, contre toutes logiques limiter les dépenses de santé. Théorie complètement absurde qui consistait à casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre.
Ne faudrait-il pas réfléchir à une installation régulée des médecins, sans vouloir remettre en cause la liberté de choisir leur lieu d’installation tout au long de leur carrière, où les jeunes diplômés se verraient affectés dans les zones dépourvues de praticiens pendant un an ?
Le maillage du territoire est donc une réponse d’urgence à l’attente des patients en ce qui concerne les généralistes. Comparaison n’est pas raison, mais la formation longue et coûteuse d’un médecin est payée par l’État et il est libre de s’installer où il veut, en revanche, pour être fonctionnaire d’État il faut passer un concours et suivant votre classement, il déterminera votre affectation sur le territoire en fonction de vos voeux.
Michel Grossmann
© 2025 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY