
Quel lecteur de La Dépêche de l’Aube, à moins d’être oracle ou prophète, connaitrait Trith-Saint-Léger ? Je peux m’avancer en disant pas grand monde. Cette petite commune de 6000 habitants, est située dans l’ancien pays minier non loin de la Belgique sur les bords de l’Escaut. Elle a eu ses heures de gloire du temps où les « gueules noires », au prix de leur santé et de leur vie, devaient gagner la bataille du charbon, ce charbon indispensable pour relever la France après la seconde guerre mondiale.
Elle fut ensuite touchée durement par les séquelles économiques, sociales et environnementales lors du déclin charbonnier. Ce qui distinguait le peuple de mineurs, c’était leur grande solidarité, une qualité qui est encore une réalité vivante dans cette région. Le maire communiste de Trith-Saint-Léger a sans aucun doute hérité de cet ADN, puisque pour la troisième année consécutive, considérant que le pouvoir d’achat est une priorité, chaque foyer a reçu, sans condition de revenu, une aide financière de 100 euros sous la forme de chèques, pour améliorer leur quotidien. Un de 50 euros à dépenser chez plus de cinquante commerçants locaux et l'autre pour payer ses factures d'énergie. Une aide essentielle pour certains, étudiants, retraités, mères célibataires, qui va leur permettre d’améliorer leur ordinaire.
La mesure coûte 250.000€ à sa commune, un budget important mais qu’il considère indispensable. En période d'inflation et surtout de serrage de ceinture pour les communes, il lui a fallu faire des savants calculs pour débloquer cette somme. « Cest une priorité que je souhaite maintenir dans la commune tant qu'on peut le faire », détaille l'édile. Il ne sait pas encore s'il va pouvoir offrir ces deux chèques l'an prochain, mais l'idée est intégrée dans la préparation en cours de son budget 2025.
Ce maire est dans la grande tradition des maires communistes. Les maires communistes ont toujours mené une politique sociale de proximité qui visait à « changer la vie » et contribuait au bien-être des classes populaires. Ils ont toujours eu le souci de créer notamment des équipements collectifs pour donner accès à tous aux soins médicaux, aux loisirs et à la culture. La création de théâtres, de colonies de vacances sont à mettre aussi à leur actif. Le communisme municipal a été pionnier pour toutes ces actions et a favorisé la gratuité pour les transports et les cantines scolaires.
Souvent les élus PCF mettant en place ces politiques sociales étaient eux-mêmes issus en majorité des classes populaires. L’appartenance sociale d’un maire détermine souvent sa politique sociale.
Le maire de Troyes, Monsieur Baroin, ancien ministre du Budget, a été nommé en 2022 président de la filiale française de la banque Barclays après avoir été conseiller depuis 2018 sur les métiers de banque d’affaire au sein du même groupe … à vous de juger !
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