Donald Trump diffuse son poison à l’échelle mondiale et participe à sa manière à cette vaste constellation de mouvements d'extrême droite et néofascistes qui ont émergé et pris le pouvoir dans plusieurs pays européens ces dix dernières années.
La crise économique est un terreau favorable à faire émerger la menace de l’idéologie d’extrême droite, fascisante. Le libéralisme est en mesure de s’en accommoder, quitte à remettre en question les institutions démocratiques, comme ce qui se fait déjà en Pologne et en Hongrie.
« Plutôt Hitler que le front populaire » fut le slogan de la droite et du patronat dans les années trente. La grande bourgeoisie capitaliste en crise, était déterminée à tout pour sa survie. Elle préférait plutôt sacrifier les droits, les libertés et la démocratie pour le fascisme afin de satisfaire ses intérêts de classe. Hélas le scénario est toujours le même, n’espérons pas une mutation.
Le fascisme est la bouée de sauvetage du capitalisme, il s’y accroche. Il suffit d’interroger l’histoire pour se rendre compte que les deux font la paire. Hitler fut financé par tous les industriels allemands. Qu’ont-ils gagné ? D’abord, la paix sociale : fini les grèves, fini les communistes et les opposants avec un système dictatorial. Puis des commandes, avec la politique de relance de l’économie et trop heureux de s’enrichir sur le dos de la guerre.
Le présumé « anticapitalisme » des fascistes et de l’extrême droite n’est que poudre aux yeux, une imposture. Le fascisme est une idéologie, d’ailleurs le réduire seulement à une dictature violente serait une erreur qui empêcherait de comprendre l’intérêt de classe qu’il a avec le capitalisme.
Des exemples concrets, comme une évidence, nous le prouvent bien. En France, la connivence est notoire. Dans son programme de campagne, Marine Le Pen s’inspira ouvertement de la politique de Macron et prévoyait une longue liste d’allègements d’impôts et de dépenses au service du grand patronat. Par ailleurs, Marine Le Pen a eu les honneurs des pages du seul quotidien économique en France les Échos … propriété de Bernard Arnaud, l’archi-milliardaire.
Dans le contexte économique actuel, le fascisme constitue une menace, la vigilance des peuples est indispensable pour ne pas être submergée par la peste brune.
LOUIS MICHEL
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