Santé
Fin d’année rime avec festivité mais aussi avec urgences saturées. Malheureusement certains Aubois de notre connaissance en ont fait les frais. Prenons l’exemple d’une personne âgée qui téléphone au 15 pour de grosses douleurs thoraciques accompagnées de fièvre et de difficultés respiratoires.
Pas d’ambulance, on l’oriente vers un médecin de garde à 30 km de chez elle. Une fois là-bas le médecin après oscultation lui prescrit du Tramadol pour des douleurs musculaires, il lui prescrit tout de même une prise de sang. Heureusement ! Puisqu’à l’issue de celle-ci c’est en réalité une infection pulmonaire grave et elle a frôlé le pire.
Des exemples comme celui-ci il y en a malheureusement des milliers d’autres : le patient qui est cardiaque et qui a besoin d’un renouvellement d’ordonnance mais qui n’obtient un rendez-vous que 6 mois plus tard avec un cardiologue, étant donné la pénurie dans l’Aube.
Cette patiente qui a un souci dermatologique à régler rapidement et qui en appelant l’Hôpital de Troyes s’entend répondre qu’il y a un délai d’attente d’un an et qu’en plus ce sera une consultation de secteur 2 donc avec dépassement d’honoraire.
Evidemment, il ne s’agit pas ici de pointer du doigt les soignants, au contraire, leurs conditions de travail sont de plus en plus difficiles et ils n’ont que trop peu de reconnaissance. Ce sont souvent elles et eux les derniers remparts face aux dérives du libéralisme.
Le problème est bien politique. Macron et ses nombreux premiers ministres ont choisi et choisissent toujours l’austérité. Mais l’austérité toujours pour les mêmes : nous ! Voilà ce qu’entraine le sacrifice des services publics sur l’autel du libéralisme : des catastrophes sanitaires.
Se soigner est un droit, il doit d’ailleurs être le même pour tous les Français sur l’ensemble du territoire et ce n’est pas le cas actuellement.
La proposition de budget de la Sécurité sociale de Barnier, fort heureusement disparue avec lui, est une provocation à l’aune du 80ème anniversaire de sa création.
La solidarité, c’est ça la base de notre système social et il est fonctionnel ! C’est celles et ceux qui depuis des décennies, le détricotent qui le mettent en difficulté. Mobilisons-nous pour que 2025 sonne le glas des massacres libéraux.
CERISE
© 2025 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY