Troyes
Par Raphaëlla Dombèle et Joël De Paepe
Suite à une première réunion publique en février, un retour a été fait en octobre, animé par E. Gariglio, Adjointe.
Ce sont seulement 25 personnes de ce quartier prioritaire depuis 2015, à 88% de logements sociaux dont 65% des habitants sont sous le seuil de pauvreté, qui ont répondu présents. Ce panel ne reflétait pas, à l’évidence, la réalité du quartier. Après l’autosatisfaction d’usage : création de l’Hôtel des Sécurités, des policiers municipaux supplémentaires, des caméras, contrôle et verrouillage de parcs publics à certaines heures (tout ça fleure bon, l’air du temps, répressif !), un foyer de personnes âgées, (où iront les locataires des habitations détruites ?). Un nouveau groupe scolaire, en septembre 2025, accueillant 200 élèves la première année puis 400 la seconde et un atelier solidarité sous l’égide du CMAS afin de rapprocher des personnes des associations.
Ensuite la parole circule dans le public avec un florilège de récriminations tant sur les dépôts sauvages, les jeunes trop bruyants, des incivilités au City parc… les commerces de bouche « C’est à cause des étrangers qui ont pris ces commerces, avant, avec les Français (lire les blancs NDLR) c’était bien » (sic), « il faudrait plus de répression » (re sic).
Que retenir de ces réflexions ? qu’on rejette toutes les difficultés sur une partie de la population, absente ce soir-là, que la volonté du « vivre ensemble » est bien écornée.
Nous ne nions pas un climat malsain, délétère, autour de ces logements délaissés par les bailleurs sociaux, mais ce ne sont pas les conséquences qu’il faut combattre, mais les causes. Alors, Jules Guesde un nouveau visage ? mais pour qui ?
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