Il avait mis deux mois pour choisir la perle rare qui serait son premier ministre. Dans une concertation comédie, il lui fallait trouver dans les fonds de tiroir un vieux cheval de retour qui ne mettrait pas en cause ses propres choix politiques, notamment l’impopulaire réforme des retraites. Après une pléthore de noms testés, Macron a choisi un fossile de la politique en la personne de Michel Barnier. Il imaginait que son expérience politique allait lui permettre de trouver une majorité, et ainsi il n’y aurait pas de risque de censure, comme ce serait fatalement le cas avec la candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castets. Et pourtant, seul le programme du Nouveau Front Populaire était en mesure d’incarner l’espoir attendu par le peuple de France. Macron et Barnier ont tourné le dos à cette espérance. Pire ils ont perdu leur honneur en passant des accords tacites avec l’extrême droite de Marine Le Pen. Ils ont été punis par où ils ont péché.
Le prix des autoroutes devrait progresser l’an prochain de 0,92%, après avoir grimpé de 3% en 2024 et de 4,75% en 2023. La rentabilité fixée au départ de la concession est largement dépassée. Selon un rapport du Sénat, les autoroutes sont d’une rentabilité hors normes, qui devrait être de 40 milliards d’euros d’ici 2036, date d’échéance de la concession. L’État doit se saisir de l’opportunité qui s’offre à lui par l’expiration des concessions pour reprendre la main sur une manne de plusieurs dizaines de milliards d’euros. La renationalisation des autoroutes devient une évidence, laisser la situation actuelle perdurer serait aller à l’encontre de l’intérêt général.
LOUIS MICHEL
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