Le maire communiste de Gennevilliers déclarait à l’occasion du lancement de la 40 ème campagne d’hiver des Restos du coeur : «La richesse créée en France depuis 1985 a augmenté de 270 %. Dans le même temps le salaire moyen lui a augmenté de 128 %. Et le capital a augmenté de 298 % ».
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, le travail est plus taxé que le capital. Cela n’empêche pas Barnier de nous dire sans plaisanter « nous devons tous faire un effort ».
Au fait, pourquoi diton la droite ? il est bon de savoir que ce n’est pas seulement une question de placement dans l’hémicycle mais bien parce que la droite est attachée à un passé issu de la monarchie.
Lors des débats de l'Assemblée constituante de la monarchie constitutionnelle, le 27 juillet 1789, se rangèrent à droite les députés favorables au maintien d’un pouvoir de blocage du roi, véto qui lui permettait de refuser la validité du pouvoir législatif, plus simplement la volonté du peuple. Tiens donc…
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ne serait qu’une pure coïncidence.
Laurent Wauquiez a changé le nom de son groupe. Les Républicains désormais s’appellent « la Droite Républicaine ».
C’est une manie dans la droite de changer de nom, une façon de faire peau neuve, afin de faire oublier un passé peu reluisant et de redorer un blason terni, en balayant sous le tapis des mesures impopulaires.
Ainsi le RPF (Rassemblement du Peuple Français) créé par De Gaulle en 1947, fut remplacé par l’UNR (Union pour la Nouvelle République) fondée par les partisans du général De Gaulle, qui l’ont eux-mêmes remplacé par l’UDR (Union des Droites pour la République) parti qui visait à soutenir l’action du Général De Gaulle, puis fit place à l’UMP fondée par Jacques Chirac qui soutiendra les gouvernements nommés par lui-même. Nicolas Sarkozy en fut le président. Après un changement de statuts, l’UMP deviendra Les Républicains. Le petit dernier, la Droite Républicaine de Wauquiez ne changera rien, si ce n’est la forme mais pas le fond, il s’inscrira dans la continuité des partis réactionnaires, s’opposant à toute évolution sociale.
François Baroin, a demandé aux maires de l’Aube, de se rassembler pour dénoncer « la stigmatisation des communes par l’État ». La contribution de 5 milliards d'euros qui est demandée par Michel Barnier ne passe pas auprès des élus locaux. Il dit en substance "Il est urgent pour l’État de faire confiance aux collectivités, tout en évitant de les rendre responsables de ses propres échecs". Ce n’est pas beau ça ! Quel aveu ! il oublie que, quand son parti LR et lui-même étaient au pouvoir, ils ont participé pendant des décennies à cet échec, à la casse des services publics et à l’appauvrissement de la France.
Les LR avaient promis de soutenir Michel Barnier à condition qu’il fasse une politique de droite. Qu’à cela ne tienne ! Il fait le job en tant que premier ministre de droite. Oui mais, pour certains, tout Républicains qu’ils soient, ils n’en sont pas moins parfois maires, alors ça coince.
LOUIS MICHEL
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