Aube
Le coût de l’énergie fragilise les artisans boulangers. Notre département n’y échappe pas. Certains ferment boutique, ce fut le cas à Bouilly cet été. La population fut solidaire pour trouver une solution, mais tout aussi honorable qu’elles peuvent l’être, ces gestions d’urgence, ne règlent pas le problème de fond.
Quand une boulangerie ferme, c’est le village qui se meurt, ils sont l’âme d’un village et permettent ce lien social primordial. Ce qui est vrai pour le boulanger est vrai pour bon nombre de nos concitoyens qui n’ont pas les moyens de se chauffer correctement l’hiver.
Comment en sommes-nous venus là ?
Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, l’EDF fut disloquée et privée de ses activités rentables, les prix ont flambé pour le plus grand profit des géants de l’énergie au détriment des consommateurs. La concurrence, c’est la loi du marché, un parasite qui se goinfre au détriment des consommateurs.
Et pourtant, au lendemain de la guerre, le communiste Marcel Paul, ministre de la Production industrielle, conformément au programme de la Résistance, créa l’EDF et GDF, assurant l’indépendance énergétique de la France, permettant l’accès à l’énergie électrique et gazière pour les industriels et les particuliers à travers tout le territoire, à un prix abordable.
C’était le temps des jours heureux…
Louis Michel
On ne peut pas les éviter, (à moins d’être ermite au fin fond de la Mongolie), sur les panneaux publicitaires, à la télé, à la radio, dans les journaux (sauf dans vos deux préférés : L’Humanité et La Dépêche de l’Aube)… De quoi donc ? les pubs ! pour les jouets, les ripailles, huitres et plats cuisinés à foison, les champagnes, les parfums, les beaux vêtements de fêtes, les menus des restaurants… N’en jetez plus, c’est à vomir !
Et pendant ce temps-là, Madame la Marquise, les Restos du coeur, le Secours populaire, la Croix rouge, Emmaüs, le Secours catholique, et tous les autres se battent pour obtenir de quoi nourrir, NOURRIR !! ceux, de plus en plus nombreux, qui viennent frapper à leurs portes.
Et pendant ce temps-là, Madame la Marquise des milliards d’euros arrosent des actionnaires repus ou s’envolent vers des îles paradisiaques où ces « pôvres » n’iront jamais.
Si c’est « une connerie la guerre », Madame la Marquise, le capitalisme est une horreur.
Joël De Paepe
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