Romilly-sur-Seine - Conseil municipal
Exonération CFE* et désert médical : des aides sans résultats
Lors du dernier conseil municipal, Fethi CHEIKH conseiller municipal communiste a fermement contesté la proposition d’exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE). Il a mis en garde contre les conséquences d’une telle mesure sur les finances communales, déjà sous pression de la part du Gouvernement. De plus, ces exonérations créent une concurrence entre les territoires, fragilisent le tissu économique et exacerbent les inégalités. « Si nous exonérons une partie des acteurs économiques, c’est le reste de la population qui en souffrira » a-t-il martelé.
Désert médical : un constat alarmant
Il a également interpellé le maire sur les près de 150 000 € investis en aides à l'installation des médecins libéraux, s'interrogeant : « À quoi servent ces sommes si les déserts médicaux se multiplient ? » Avec une pointe d'ironie, il a évoqué l'échec des aides à l'installation des médecins, en citant le cas d'un praticien ayant perçu 16 000 euros pour s'installer, mais qui a depuis quitté la Commune …. « Il semble que ces subventions soient plus efficaces pour les inciter à partir que pour les faire rester », a-t-il déclaré.
Ce constat met en lumière la nécessité d'une remise en question des choix politiques pour garantir un véritable accès aux soins et répondre aux besoins réels de santé publique.
Cinéma Eden : le déficit, un prétexte pour une privatisation déguisée...
Aussi, le maire Eric Vuillemin et son adjointe aux finances ont mis en avant un déficit supposé du cinéma Eden, alimentant les craintes d’une fermeture prochaine. Pour l'opposition de gauche ce déficit serait avant tout un argument politique, destiné à justifier la cession de l'activité cinématographique de l’Eden à des intérêts privés.
La gestion de l’équipement public par la municipalité est remise en cause, et ce discours sur le déficit est perçu comme un moyen de relancer un projet de multiplexe que Vuillemin soutient depuis près de vingt ans. Ce projet, repoussé par la mobilisation citoyenne, refait aujourd'hui surface. L'opposition souligne que la gestion du maire est en cause. Pour eux, le déficit évoqué n’est qu’un prétexte pour offrir les 60 000 entrées annuelles de l’Eden aux promoteurs privés.
Référendum pour l'avenir du cinéma Eden :
Face à cette situation, le conseiller municipal Fethi Cheikh réclame un référendum, estimant que les habitants, principaux financeurs du cinéma, doivent être les seuls à décider. L'avenir du cinéma Eden ne doit pas se jouer en coulisses, mais sous les projecteurs de la démocratie car, en effet, le véritable déficit, c'est celui de la transparence et de la concertation avec les citoyens.
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