Vous pensiez tout savoir sur le réchauffement climatique ? Non, fini les images de forêts entières ravagées par les incendies aux quatre coins de notre planète ronde, de villes transformées en lac par des pluies diluviennes ou d'animaux SDF errant à la recherche d’un nouveau lieu de vie. Un magazine, qui « raconte la révolution [sic] climatique avec humour et impertinence », change de braquet pour affiner notre regard sur le sujet avec pour credo « prouver que l’on peut parler de la crise climatique sans crier d’effroi ni bâiller d’ennui ». Bref, qu'on peut aussi en rire comme d'une bonne blague et s’accommoder dans la bonne humeur de « petits riens » dont il dresse une liste non exhaustive.
Le média cite donc des conséquences « insolites », photos à l’appui, d'effets de l’augmentation des températures : des chiens qui bavent, de la bière qui tiédit, des fesses qui transpirent, des gens en tongs… C’est aussi ça le problème planétaire qui touche chacun d’entre nous. Prenez les insectes par exemple. Ils ont appris à changer de couleur* pour se protéger de la chaleur. Le problème, c’est que cela nuit gravement à leur sexualité puisqu’ils éprouvent plus de mal à se reconnaître, et donc, à s’accoupler. Même souci chez les hommes. Les scientifiques ont déjà pu montrer les effets de la hausse des températures sur la natalité. Ou, plus précisément, sur la fertilité. Car la chaleur altère aussi les facultés de nageur des spermatozoïdes. Inutile donc d’avoir peur du réchauffement climatique. Évitons de penser au pire, avec un monde de demain peuplé de gens en tongs, qui s’abreuvent de bière tiède et aux câlins infertiles.
Alors que nous sommes dans une crise globale qui a pris un caractère exponentiel au point que l'improbable d'hier est devenu le prévisible de demain, je me dis, « avec humour et impertinence », qu'il y en a qui mériteraient de prendre une paire de tongs ou un demi de bière... dans la gueule. Tiède la bière.
* Les couleurs réfléchissent différemment la lumière et donc la chaleur. Le blanc renvoie presque tout alors que le noir absorbe quasiment tout le rayonnement lumineux.
© 2025 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY