QUAND LES URGENCES DEVIENNENT UN MOUROIR
L'entrée des urgences à l'hôpital de Troyes.

QUAND LES URGENCES DEVIENNENT UN MOUROIR

Santé - Aube

Un scandale a éclaté il y a quelques jours au CHU de Nantes, selon les syndicalistes de l’hôpital quatre personnes sont décédées en raison d’une trop longue attente. Ces allégations ont tout de suite été démenties par la direction...

Celle-ci affirme que malheureusement des patients meurent aux urgences en raison de leur grave état de santé au moment de leur arrivée. Cette défense fait bondir les syndicalistes de l’hôpital qui à l’inverse expliquent que les patients en question n’ont pas pu être hospitalisés par manque de lit et n’ont donc pas eu la prise en charge nécessaire ce qui a entraîné leur décès. Plusieurs patients ont dû faire face à des délais d’attente de plus de 70 heures.

À Troyes la situation est également critique

Le CHU de Nantes n’est pas un cas isolé et ces drames auraient très bien pu se produire à l’hôpital de Troyes étant donné la situation catastrophique de ses urgences.

À Troyes lorsqu’un patient se rend aux urgences il attend en moyenne deux heures trente de plus que dans toutes les autres urgences du Grand Est. L’été dernier, l’accès aux urgences était même conditionné à un appel préalable au 15 pour limiter l’engorgement.

Autre record pour les urgences de Troyes : en moyenne, 16 patients par jour sont partis des urgences sans attendre leurs soins en 2022. Face aux délais à rallonge, des personnes ayant besoin de soins repartent avant d’avoir pu être examinées par un médecin ! Ce qui, de fait, empire les choses et les rend susceptibles de revenir dans un état plus grave.

La ministre de la santé, Catherine Vautrin, a visité les urgences de Troyes accompagnée du maire en mars dernier afin de saluer le plan de « refondation » des urgences lancé par l’hôpital. Dans ce plan il est question de réorganisation de l’accueil, de changement de l’architecture d’accueil : mieux accueillir les patients en modifiant les espaces.

Une seule solution : des choix politiques forts !

La ministre peut se féliciter des réorganisations en tout genre, mais soyons clairs : sans choix politiques clairs rien ne changera.

Modifier les espaces ne servira à rien si le nombre de lits n’augmente pas, si le nombre de médecins et de soignants continue de diminuer et sans matériel adéquat.

Les soignants n’en peuvent plus, ils font face à des conditions de travail exécrables et subissent la casse du service public hospitalier depuis des années. Nos gouvernants visitent les hôpitaux en s’inquiétant de la situation mais ce sont eux qui massacrent notre système de santé depuis des décennies.

Pourtant une autre voix se fait entendre, les communistes portent des propositions ambitieuses pour l’hôpital public :

Création de 100 000 postes à l’hôpital public.

 Abrogation immédiate des lois de libéralisation de l’hôpital public (tarification à l’acte, loi Bachelot…).

Construction d’un hôpital public de proximité à moins de 30 minutes de chaque bassin de vie, disposant d’une maternité, d’un service d’urgence et de chirurgie.

À Troyes comme ailleurs, la situation est critique et les besoins sont vitaux ! La santé, c'est une globalité, prévention et soins, pris en charge à 100%, avec au coeur de l'organisation le service public, à l'hôpital et en ville, seul capable de mettre l'Humain d'abord.

 

 

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