Paris va accueillir les Jeux olympiques. L'événement planétaire suscite moultes polémiques. Certaines sont justifiées, d’autres spécieuses à finalités politiques. Parler d’amitié, de respect, d’excellence, de détermination, d’égalité, d’inspiration et de courage, c’est évoquer les valeurs fondamentales olympiques et paralympiques. Mais les dépenses pharaoniques de l’organisation événementielle planétaire du sport prêtent le flanc à bien des critiques, justifiées par des rappels à la raison, essentiels et objectifs. Quelles que soient les motivations, les bonnes intentions, les JO sont bel et bien devenus une institution de la démesure, en contradiction absolue avec l’essence de la communion universelle imaginée par Pierre de Coubertin. En ce sens, la financiarisation du sport et les arrièrepensées politiques creusent le fossé entre l'idéal oecuménique originel et la crudité d’une compétition biaisée, et où le « confort » matériel des uns se fera au détriment de beaucoup d'autres. L’argent coule à flot pour démolir, construire, ensorceler la planète entière avec une « féerie » que les humbles contempleront de très loin, ou subiront, à leurs dépens, de près pour peu qu’ils soient riverains.
L’affiche du talentueux Ugo Gattoni fourmille de générosité créatrice dans une représentation libre et débridée du patrimoine de "son Paris", de "sa France imagée". Mais voilà, l’artiste a commis l’irréparable en occultant le drapeau tricolore et la croix juchant ostensiblement le dôme des Invalides. « Un mépris pour notre drapeau tricolore et la cancellation de notre patrimoine chrétien » a caqueté Jordan Bardella, en écho à Marion Maréchal et Éric Ciotti. Même lors des Jeux de Berlin, en 1936, la dictature nazie n’avait osé braver l’interdit de la charte olympique stipulant l’absence de tout symbole nationaliste ou religieux. Mais la mauvaise foi n’essouffle pas l’acharnement des démagogues en chasse de notoriété du haut du podium vicié de leurs ambitions.
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