Romilly - Soupçons de conflit d’intérêt ?
Comme La Dépêche de l’Aube l’avait relatée dans son édition du 10 janvier, le Conseil communautaire du 11 décembre avait été particulièrement mouvementé.
Alors que personne ne s’y attendait Monsieur Gilles Mathieu, vice-président chargé du développement économique et de l’aménagement du territoire, donc membre de la majorité du président Eric Vuillemin, a mis sur la table deux dossiers concrets mettant en cause le premier édile de la Communauté de communes des Portes de Romilly.
Sur ces dossiers, l’un concernant l’implantation d’un nouveau quartier sur la friche SOROTEX et l’autre sur un projet d’installation d’une entreprise sur la zone AEROMIA, le président de la Communauté de communes aurait changé le lieu d’implantation de ces deux futures réalisations en proposant des terrains figurant dans le portefeuille de l’agence notariale DUPIN/VUILLEMIN.
Monsieur Gilles Mathieu prétendant détenir toutes les preuves de ses accusations qui pourraient relever du conflit d’intérêt. Il a d’ailleurs remis un dossier à chacun des membres du Conseil communautaire.
Fethi Cheikh, élu communiste surpris d’apprendre tout cela a d’emblée réagi en déclarant « Pour lever tout soupçon sur les pratiques dénoncées, la transparence doit être totale ».
Etant donné la gravité des faits mis sur la table, les choses ne pouvaient en rester là. Fethi Cheikh s’est adressé à Madame la Préfète pour l’alerter de cette situation et de son côté, Monsieur Gilles Mathieu saisissait Monsieur le Procureur de la République en lui transmettant le dossier. Affaire à suivre.
JOË TRICHÉ
Romilly - Santé
Une patiente s’est vu administrer un traitement qui nécessitait avant de le prendre une validation par un cardiologue. Sans perdre de temps elle tente d’obtenir un rendez-vous à l’hôpital qui lui a proposé une date en juillet 2025, incroyable ! Comme elle ne pouvait pas attendre 15 mois pour se soigner elle a dû faire des pieds et des mains pour obtenir une consultation à Provins.
Le second exemple concerne un patient qui ne pouvait obtenir un rendez-vous auprès de son médecin traitant et qui s’est donc trouvé contraint de se rendre à la maison de santé de Romilly pour consulter le médecin de garde après 20h. Huit patients étaient dans la salle d’attente et au bout d’une demi-heure de patience, ils ont été informés qu’il n’y avait pas de médecin et qu’il fallait se rendre à Mery-sur-Seine. Arrivé sur place 20 à 25 patients attendaient debout pour la plupart. Retour à Romilly à 1h du matin ! Quelle honte !
Voilà l’état de notre système de santé après plus de trente ans d’austérité budgétaire avec suppressions de lits à l’hôpital public, déremboursement des médicaments, doublement des franchises médicales, le manque de praticiens hospitaliers et de médecins de ville.
JOË TRICHÉ
Troyes
Environ une centaine de personnes présentes le 1er février pour écouter M. le Maire, entouré de quelques élus se livrer à de l’autosatisfaction en règle, après avoir évoqué son soutien au mouvement agricole.
Ecole internationale, foyer de personnes âgées, Hôtel des sécurités, centre de surveillance urbain, centre de régulation du trafic, police municipale qui accueillera 80 nouveaux agents d’ici la fin de l’année et 100 à l’horizon 2030, et des caméras en veux-tu ? en voilà ! Le quartier va évoluer, ça fleure bon l’axe sécuritaire, hormis le foyer et l’école internationale qui accueillera des élèves d’autres quartiers afin de favoriser la mixité sociale. M. Baroin « je ne peux pardonner les parents qui laissent leurs enfants sortir » (pendant les émeutes de quartier - NDLR). Il promet « une politique de grande fermeté » nous voilà rassurés.
À ma question : « M. le maire, vous parlez de sanctions, de plus de police, de plus de caméras… quid de la prévention ? » réponse « on ne peut pas vous ‐ (les éducateurs NDLR) ‐ demander de tout régler » et d’argumenter une prévention par… la pratique du sport. On a aussi évoqué les jeunes (encore) trop bruyants, trop tard, les chiens dangereux dont on étudie un processus d’extinction par stérilisation.
Bref, un joli virage à droite, pour un quartier qui ne paraissait représenté ce soirlà, que par une partie de sa population, disons entre Brossolette et Jules Guesde au détriment de la partie Jules Guesde, parc des moulins.
Une soirée rivée sur un axe sécuritaire occultant, une fois de plus, les causes évitant ainsi toute discussion, toute analyse, pourtant nécessaires et primordiales.
WORTEGEM
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