Romilly-sur-Seine - Clinique Pays de Seine
Par Camille Lainé
À l'heure où les difficultés à se soigner décemment s'accumulent, où les attaques contre les établissements de santé se multiplient, où les difficultés pour obtenir un rendez-vous auprès d’un médecin ou d’un spécialiste sont énormes, où l’Hôpital de Romilly est dans le rouge au niveau financier, nous découvrons il y a quelques jours que plane une possible fermeture de la clinique.
Cet établissement privé a été mis en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois. La section PCF de Romilly sur Seine a organisé une conférence de presse mardi 6 février, pour alerter sur la gravité de la situation.
Avec une liquidation, Romilly, deuxième ville du département, et tout son bassin de vie perdrait le pôle chirurgical qui reste l’activité essentielle de la clinique. Cela mettrait également en danger 60 emplois. Cette fermeture impacterait également la maternité, déjà en sursis, puisqu’une mutualisation des médecins anesthésistes a été mise en place entre les deux établissements.
Le 26 janvier un appel d’offre à candidature pour un repreneur a été rendu public. Les candidats ont jusqu’au 29 février pour postuler et déposer un dossier. Ainsi le lancement d’une telle procédure avant même la fin de de la période d’observation de 6 mois témoigne de la gravité de la situation. Dès qu’il en a eu connaissance, le personnel n’a pas manqué de faire part de son inquiétude.
Lors de la conférence de presse, les communistes de Romilly ont affirmé que tout le pôle de santé de la ville devait devenir un hôpital public avec des moyens financiers et humains pour garantir le droit à la santé de toute la population du bassin de vie. Cette proposition avait déjà été formulée par la section et les élus communistes au moment de la création du GHAM. Or, la décision prise à cette époque par les autorités de santé a été de favoriser un rapprochement hôpital/clinique privée. Aujourd’hui force est de constater que les deux sont menacés.
Des initiatives sont à venir
Romilly déjà reconnue comme désert médical risque d’être confrontée à un nouveau coup dur. Lors de la conférence de presse, les communistes de Romilly ont annoncé qu’ils allaient interpeller l’ARS, voire même le ministère de la santé afin de préserver l’offre de santé actuelle de la clinique au sein de l’hôpital public.
Des initiatives sont à venir, en lien avec la CGT (présente également à la conférence de presse) pour se mobiliser avec les salariés de la clinique pour préserver leurs emplois et auprès de la population afin d’informer et d’interpeller largement pour conserver le droit à la santé !
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