Romilly-sur-Seine
Sur deux pages dans la presse locale du 26 octobre dernier, Éric Vuillemin, le Maire de Romilly et Président de la Communauté de Communes, s'en prend avec grand mépris et arrogance à celles et ceux qui osent porter des critiques à l'encontre de la gestion de la ville.
LE POINT DE VUE DE JOË TRICHÉ
Mépris et arrogance à l'égard des quatre anciens présidents du RS10 comparés avec ironie à « un quarteron de généraux à la retraite » parce qu'ils dénoncent la baisse drastique des subventions du club, mettant en péril cette association. Au lieu de les clouer au pilori, nous attendions du Maire qu'il salue tout le travail et le bénévolat de ces dirigeants qui permettent aux passionnés de sport de Romilly et des environs de pratiquer leur discipline.
Mépris de classe et arrogance quand il a refusé de donner la parole aux représentants des unions locales CGT et CFDT concernant les menaces qui pèsent sur la maternité de notre ville.
Mépris et arrogance encore quand il refuse de donner la parole au Président de l'Association de défense du cinéma Eden, Dany Bouteiller, pourtant porteur d'une pétition signée par plus de 6 000 personnes.
Mépris et arrogance même à l'égard de deux élus de son équipe municipale qui n'acceptent pas d'avoir été insultés et menacés physiquement au cours d'une réunion de la majorité municipale.
Des actes qui ont conduit l'un d'entre eux à déposer une main courante à la gendarmerie. Éric Vuillemin a, lui, préféré protéger l'auteur de ces faits plutôt que de le sanctionner. « Je ne suis pas à deux éléments près », a-t-il indiqué dans la presse. Sauf que résumer la crise qui secoue la majorité à ces deux élus contestataires ne reflète pas du tout l'ambiance détestable qui y règne. En « off », de plus en plus d'élus de cette majorité contestent les méthodes de gestion autoritaire du Maire qui opposent, méprisent et divisent tout interlocuteur qui ose poser des questions.
Mépris, arrogance à l'égard de la gestion des anciens maires, Maurice Camuset et Georges Didier. Aveuglé par son anticommunisme primaire, Éric Vuillemin croit que Romilly est né avec lui en 2008 quand il est devenu maire. Quelle prétention ! Son programme, il l'annonce clairement dans ces deux pages d'interview : critiquer et détruire tout ce qui a été réalisé par les municipalités d'union à direction communiste. Et pour lui, la fermeture du cinéma Eden, qu'il considère comme « l'un des derniers héritages de l'ère communiste », entre bien dans ces objectifs de casse du passé.
Mépris et anticommunisme...
... quand des sportifs et des dirigeants, soutenus par la population, lui avaient demandé de donner le nom d'Auguste Triché à la nouvelle piste d'athlétisme, un entraîneur de cette discipline à l'USMR et à l'ASR, dirigeant reconnu et apprécié par tous, bénévole au service de la vie associative et de la jeunesse romillonne et des environs. Pourquoi pas Auguste Triché alors que d'autres ont eu à juste titre cette reconnaissance ? Il fallait absolument que le nom de Triché ne figure pas sur un équipement public. Quel sectarisme ! Quelle bassesse !
Mais Éric Vuillemin peut toujours dénigrer, les plus anciens de notre ville aiment à raconter les bons souvenirs vécus à cette époque. D'ailleurs , dans un éclair de lucidité sur Canal 32, le maire de Romilly dit vouloir redonner son éclat et son dynamisme à notre ville. C'est effectivement sous l'ère des maires communistes Maurice Camuset et Georges Didier qu'en 1985, Romilly était désignée « Ville la plus dynamique de Champagne-Ardenne » pour le nombre et la qualité de ses équipements.
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