« L’ère du réchauffement climatique est terminée. L’ère de l’ébullition mondiale est arrivée », a dit Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, le 27 juillet. Le temps nous est compté, il faut choisir : les profits d’une infime minorité ou mourir. La barbarie ou la sortie du capitalisme. Mais cela ne se fera pas sans un puissant mouvement des citoyens du monde entier. L’appel de Marx et Engels* à l’union des travailleurs du monde entier est devenu d'une actualité encore plus pressante.
Cette union mondiale ne pourra pas être sans une mobilisation exceptionnelle des peuples, unis avec l’objectif de déraciner un système de plus en plus militarisé, de plus en plus autoritaire… De plus en plus mortel. Mais rebattre les cartes pour une transition des modes de production et de vie doit s'articuler avec la mise en oeuvre d’une garantie de moyens d’existence décents pour chaque habitant.e de la planète. « Pas possible ! Illusoire ! Pas finançable ! », diront une nouvelle fois les économistes et théoriciens de la doxa néo-libérale. Pendant la pandémie, n'a-t-on pas créé de la monnaie pour faire face aux besoins ? Il faut faire de même pour financer la transition environnementale en changeant le rôle des institutions bancaires nationales et mondiales, en limant jusqu’au sang des gencives les crocs des marchés financiers et mettre fin à l’hégémonie du dollar sur l’économie globale, en créant une monnaie commune mondiale décidée par tous les États de la planète.
Va-t-on, dans les médias, continuer ainsi longtemps à caqueter en banalités et mensonges ? L’enjeu est aussi simple que douloureux : vie ou mort de la civilisation humaine ! Être ou ne plus être, telle e st la question : l'ère de l'ébullition « sociale » mondiale doit arriver.
* Le célèbre slogan a en réalité été repris d'un livre de Flora Tristan, « L'Union ouvrière » (1843), penseuse encore aujourd'hui largement évincée de l'historiographie de l'internationalisme ouvrier et de la condition féminine.
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