D'élection en élection dans les pays de l’Union européenne, surgissent les mêmes monstres : des droites dures et de l’extrême. Récemment encore en Grèce, où une droite décomplexée a remporté une majorité absolue. La droite fait sa mue en une droite génétiquement modifiée ; une hybridation de son idéologie avec celles de l’extrême droite. Le Parti populaire européen (PPE), qui regroupe au Parlement européen les partis de la droite dite "classique", dont Les Républicains, et le groupe au nom spécieux de « conservateurs et réformistes européens » (ECR) dirigé aujourd’hui par Georgia Meloni, la présidente néofasciste du Conseil italien, préparent leur alliance pour la prochaine élection. Cette « ultra‐droitisation » est concomitante avec un puissant taraudage idéologique pour « dédiaboliser » l’extrême droite. Au nom d’une fausse défense des classes populaires, droite et extrême droite épandent même désormais un « climato‐négationnisme » qui argue de prétendus effets régressifs de la transition environnementale sur le mode de vie et le pouvoir d’achat.
À celles et ceux qui souffrent, il ne faut jamais cesser de dire que leur situation n’est due qu'à un système dont la féroce loi de l’argent sera toujours contraire à leurs intérêts, et que la droite et l’extrême droite en sont les soutiers. Ce ne sont pas les électrices et les électeurs qui deviennent « radicaux de droite », mais un échantillonnage de plus en plus « diversifié » de responsables politiques et de dirigeants de sociétés multinationales ! La mise en débat d’un projet politique novateur, tel que celui porté par le PCF, est de nature à intéresser et mobiliser de larges fractions de la société. C’est une grande responsabilité pour conjurer le pire et pour contrer les immenses appétits des corbeaux noirs qui tournoient dans le ciel.
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