MISÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN FRANCE ET DANS L'AUBE
L’Établissement Public de Santé Mentale de l’Aube, à Brienne-le-Château.

MISÈRE DE LA PSYCHIATRIE EN FRANCE ET DANS L'AUBE

Département - santé

Par Alain Buathier

La tragédie de Reims est révélatrice, une fois de plus, de l'abandon par l'État de la psychiatrie en France. Comme les MCO (médecine chirurgie obstétrique) elle subit des restrictions économiques drastiques.

Mais, en plus, est victime d'une guerre idéologique où le concept de rentabilité cherche toujours à l'emporter sur notre concept communiste " l'humain d'abord " : le net recul de la psychanalyse au profit des thérapies comportementalistes américaines fait que de plus en plus on ne s'occupe plus de la souffrance des gens mais uniquement de leurs symptômes (alors que ces symptômes sont la manifestation de cette souffrance) dans le but de les faire disparaître.

Ainsi tout patient devenu asymptomatique sera décrété guéri (même si au fond de lui-même il souffre l'enfer). Je pense que c'est l'une des raisons de l'augmentation des suicides dans notre société.

L'Aube a le taux de suicides le plus important de la région Grand Est

Ainsi, dans l'Aube, à l'EPSMA (Établissement Public de Santé Mentale de l'Aube), le nombre de journées d'hospitalisation, d'année en année, ne fait que décroître sans pour autant que les soins en ambulatoire augmentent.

En d'autres termes il y a de moins en moins de soins psy dans l'Aube. Si c'était parce que les gens allaient mieux, ce serait merveilleux, mais l'Aube a le taux de suicides le plus important de la région Grand Est, qui a elle-même un taux plus important que la moyenne nationale.

De même, une unité supplémentaire (le Petit Prince) a fermé en août dernier à Brienne, les patients étant redistribués sur les autres structures. La raison en est le manque criant d'infirmiers : 12 postes vacants sur le site de Brienne, c'est à dire une équipe entière. Et le manque de médecins spécialisés va encore s'accroître avec le départ en retraite de plusieurs d'entre eux.

Que va devenir alors la psychiatrie dans l'Aube ? Et que vont devenir les patients ?

Alain Buathier, psychologue clinicien de Brienne, retraité

 

 

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