Romilly- sur-Seine
Dans une annonce « choc », Éric Vuillemin menace d’un rationnement de l’eau à Romilly à compter du 1er juillet.
Par Fethi Cheikh
Au nom des élu.es du groupe de gauche du Conseil municipal
Si le motif mis en exergue peut être entendu pour une modeste part (des personnes inciviles ne respectant pas les consignes de modération de son usage), s’il est objectivement avéré que les nappes de pompage sont à un niveau très bas, le maire a escamoté l’essentiel pour mieux culpabiliser les usagers.
L’essentiel, c’est sa gestion très critiquable de ce dossier depuis plus d’une dizaine d’années. À son arrivée à la tête des affaires municipales, il n’a pas été sans connaître la situation locale, et encore moins Véolia, devenue délégataire privée du service après avoir absorbé la Sté Ruas. Les usagers attendent depuis des années un service de qualité, sans eau marron qui persiste toujours à couler des robinets, et accessible à tous.
Le maire invoque de plus le réchauffement climatique pour avertir d’une eau de plus en plus chère à Romilly. Mais alors que des alternatives de financement existent, ce que nous lui avons dit au Conseil municipal, il a choisi de taxer plein pot les usagers pour l’entretien des réseaux d’eau et d’assainissement.
Son « coup de semonce » est intolérable. C’est l’ensemble de la population qui est prise en otage avec sa menace de coupures journalières, en particulier les personnes fragiles (seniors, enfants en bas âge, personnes malades…) alors que la période estivale est prédite exceptionnellement chaude.
Nous réitérons une fois de plus notre demande au maire de retirer la délibération d’augmentation au 1er juillet des taxes communales sur l’eau et l’assainissement et d’organiser un large débat public sur les différentes options existantes pour gérer dans l’intérêt des usagers, qualitatif et financier, les services de l’eau et de l’assainissement.
À la menace du bâton, nous opposons la concertation et le débat citoyens et, si nécessaire, les actions collectives.
C’est pourquoi, dès avant cette annonce, nous avions programmé l’organisation d’une rencontre publique le 5 juillet à 18 h 00 à l’espace Croizat.
Nous n’accepterons ni d’être les boucs émissaires ni les otages d’un maire de plus en plus autoritariste et d’une multinationale qui a augmenté ses profits de 133% en 2021… malgré la « crise ».
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