Romilly a vécu un week-end pentecôtier au rythme d'une salsa de démons d’une centaine de poids-lourds, cornes de brume qui mugissaient dans nos rues, sirènes ululant et échappements puants.
Depuis son arrivée, le maire a méthodiquement désossé financièrement la culture à Romilly. Depuis, c’est catch ou variétés sponsorisées, sabbats mécaniques de cametards et, prévu en juillet, un comice pétaradant de « bikers1 ». Intermezzo désenchanté, il y a quelques semaines, avec Molière estropié à pleurer… pas de rire. Mais les associations peuvent chercher des sponsors ! a dit une fois la première adjointe… à l’éducation.
Faire grand-messe de ces engins, soiffards de gas-oil et péteurs de CO2, me défrise. La patate, cultivée dans l’Aube, transformée en chips en Pologne, emballée à Dubrovnik et qui rebouffe du kilomètre pour revenir dans nos magasins : malus Celsius
Ayant par infortune assisté à la chenille mécanique caracolant au son des sanglots longs des klaxons ; une seule femme… avec Al Capone peint derrière la cabine. Saint-Valentin féministe chez les routiers ?
On eût pu espérer, dans une ville où le chemin de fer tint longtemps une si grande place, sinon un Plénum extraordinaire sur le ferroutage, service minimum, une petite sauterie sympa et didactique sur cette question. Nada ! Car à l’évidence, Éric Vuillemin tient le réchauffement climatique comme il avait à l’époque qualifié le krach boursier de 2008 : un « épiphénomène ».
La droite aime la culture électoralement rentable. Elle hait celle qui fait penser juste. De là aussi les faux-nez : les Onfray, les Finkielkraut… En matière de culture, la droite, c’est pitres et clowneries à tous les étages.
Rémi
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