Par Fabien Roussel
Alors que nous sommes toujours en pleine pandémie, que notre système d’assurance maladie a montré toute son efficacité, la droite et son extrême veulent vider la Sécurité Sociale de tout ce qui lui reste encore des dispositions prises au lendemain de la Libération par A. Croizat.
En témoigne au Sénat une proposition de loi des Républicains et de l’UDI-UC et une autre de LREM à l’Assemblée nationale. Avec un seul leitmotiv : mieux contrôler les dépenses sociales pour les réduire !
Pour privilégier les intérêts du capital par rapport au travail, les gouvernements successifs ont déjà fait reculer depuis des décennies la part des cotisations dans le financement de la Sécurité Sociale, au point où, en 2021, cette dernière représentera 50% du budget de la Sécurité sociale. Quel cadeau au Patronat et au CAC 40, notamment par un dégrèvement de cotisation atteignant les 200 milliards que l’état ne compense plus totalement !
Même le paritarisme, pâle reflet de la gestion originelle de la Sécurité Sociale où les représentants des salariés étaient majoritaires, ne leur convient plus !
Nous dénonçons cette volonté d’étatisation de la sécurité sociale, la vidant de sa substance au détriment de l’ensemble des françaises et des français, mais aussi de notre système de santé. Face à l’incurie gouvernementale, la sécurité sociale a permis de résister au COVID 19.
Avec ces propositions de loi, la droite LR, UD-UC, LREM et leurs extrêmes visent, de concert, à faire payer par les salarié.es, retraité.es, … la « dette » de la pandémie, justifier des économies liées au projet de réforme des retraites et de nouveaux prélèvements fiscaux.
Après la tentative en juillet 2018 d’Olivier Véran, à l’époque député, d’introduire la notion « de protection sociale » dans la Constitution, les rapports se succèdent pour pousser à la transformation radicale de la gouvernance de la Sécurité Sociale.
Nous ne voulons pas que notre Sécu devienne un système d’assistance publique a minima profitant aux assurances privées. Il est possible de répondre aux besoins de santé et aux revendications des personnels du sanitaire et du médico-social, aux besoins de retraite, à une vraie réponse aux besoins d’autonomie des personnes, en s’en prenant au capital !
Nous réaffirmons notre attachement au financement socialisé par les cotisations sociales et l’exigence de la réappropriation collective de la Sécurité sociale comme bien commun et solidaire.
Le 27 juin, il nous faut absolument donner un signal fort de rejet de ces politiques de droite et son extrême, qui n’augurent rien de bon pour l’avenir en votant pour les candidats communistes et celles et ceux qu’ils soutiennent.
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