Démocratie
Par Camille Lainé
Nouveau gouvernement mais toujours les mêmes recettes libérales ! Les Françaises et les Français ont pourtant largement voté pour sanctionner la politique de Macron, mais sortez-les par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! Les libéraux de tout poil, menés par notre président, ont tout mis en oeuvre pour rester au pouvoir, quitte à faire les yeux doux à l’extrême droite.
Le cap reste évidemment le même avec Barnier, les débats sur le budget en sont d’ailleurs le reflet : austérité, baisse des dépenses publics, baisse des dotations aux collectivités… Toujours la même rengaine et toujours les mêmes qui trinquent : les plus précarisés !
Quand Barnier a osé, juste après sa nomination, parler de hausse d’impôts pour les plus riches, il a immédiatement pris une volée de bois de vert et a rétropédalé dans la minute. Les libéraux, soutenus par le RN ces imposteurs sociaux, sont évidemment contre taxer les riches, ils préfèrent s’en prendre aux chômeurs, au RSA, aux retraites et aux services publics.
Toujours plus de cadeaux aux riches
Ils préfèrent également faire des cadeaux aux grands patrons et aux actionnaires du CAC 40. C’est comme cela qu’on se retrouve avec des entreprises qui délocalisent pour aller chercher de la main d'oeuvre à bas coût, en laissant leur salariés sur le carreau. Dans l’Aube, nous subissons ces politiques mortifères depuis des années et cela continue encore et encore puisque visiblement ce n’est que le début (d’accord d’accord).
Vous avez pu lire dans La Dépêche il y a quelques semaines un article sur Michelin, puisque les salariés de l’usine de La Chapelle-Saint-Luc vont devoir faire face à deux semaines de chômage partiel d’ici la fin de l’année; même si l’usine de notre département n’est pas directement concernée par les fermetures, force est de constater que la situation est également alarmante.
Vous trouverez également en lisant ce numéro un article sur Le Coq Sportif, fleuron historique des vêtements de sports, historique aussi pour la ville de Romilly-sur-Seine. Mais malheureusement sa situation financière et sa gestion sont catastrophiques et l’entreprise est placée en redressement judiciaire, menaçant encore une fois de nombreux emplois.
Vous l’aurez compris en lisant les premières lignes de cet article, l’objet central de ce numéro sera encore l’emploi, l’industrie et les politiques libérales qui nous mènent dans le mur.
Vous trouverez aussi un article de fond sur le Fret ainsi qu’une interview d’un syndicaliste en grève et mobilisé sur la question. Le 21 novembre l’intersyndicale cheminote a en effet appelé à la grève contre le démantèlement du Fret.
Projet contre projet
Fort heureusement, nous ne subissons pas sans rien dire, de nombreuses mobilisations se lancent. D'ailleurs, on vient de parler du Fret, mais une grosse journée d’action de la Fonction publique aura lieu début décembre, et idem pour les retraités et d’autres encore.
Mais il est important de ne pas seulement se positionner contre, mais bien d’être force de proposition. Les alternatives au capitalisme, n’en déplaisent à Macron et à ses alliés objectifs de droite et du RN, existent bel et bien. C’est ce que les communistes s’efforcent de démontrer dans leur campagne pour l’emploi, l’industrie et les services publics.
Une autre utilisation de l'argent est possible, déjà en taxant les riches, mais également en luttant contre l’évasion fiscale qui représente actuellement un manque à gagner de 80 à 100 milliards pour notre pays. On ne peut pas sans arrêt demander aux Françaises et aux Français de se serrer la ceinture pendant que des milliards d’euros s’échappent ! Ce sont les exilés fiscaux, les profiteurs qui coûtent à la France.
Dans la même veine, les communistes militent pour donner plus de pouvoirs aux salariés dans les entreprises, dans le cadre de situation alarmante, comme c’est le cas au Coq Sportif; leur avis devrait être sollicité, car ce sont bien les salariés qui produisent la richesse par leur travail, donc ils ont plus que jamais leur mot à dire sur la gestion et l’avenir de leurs entreprises. La mobilisation est plus que nécessaire pour imposer notre projet de société face au rouleau compresseur libéral.
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