Comment le président de la République en est-il arrivé à espérer un électrochoc pour sortir du puit qu'il a creusé entre le pays réel et le pays « légal », entre la France des nantis et celle des incompris ? Après les Gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites, la Covid et l’inflation, tout s'est amélioré en pire. En temps de crise, nos concitoyens ont la faiblesse de penser à leurs préoccupations quotidiennes : l’insécurité, le logement, le travail, la santé... Ils souhaitent se rendre à leur travail sans craintes ni contraintes, être rémunérés équitablement, devenir, s'ils le peuvent, propriétaires, partir en vacances... Mais à la place, on leur propose des réductions d’indemnités chômage, une retraite à 64 ans et un galimatias de poncifs. Marché de dupes d'un pouvoir déconnecté des réalités où "l'électrochoc" chapeaute trop de dures années de « gégène » sociale.
Sous les ors élyséens s'est installée une technocratie biberonnée par des énarques ou les « crânes d’oeufs » des "grandes écoles". Mais les Français veulent des élu.e.s qui leur ressemblent. Ils souhaitent des femmes et des hommes de terrain, passionnés par l’intérêt général, des femmes et des hommes du peuple vivant hors des cénacles parisiens. Ils souhaitent des député.e.s populaires et non populistes. La dissolution par Macron est un « quitte ou double ». Mais il a perdu le pari depuis déjà longtemps en oubliant les Français ; ceux des campagnes, des petites villes, les plus modestes comme les classes moyennes. La France a besoin de renouveau, de talents et d’un nouveau contrat social. Cela demande du courage, des idées et des actes politiques. Pendant des années, on nous a fait le coup du verre à moitié vide, qui se vidait de plus en plus. Le Nouveau Front Populaire s'est engagé faire celui du verre à moitié plein qu'on va remplir. Renversement de perspective.
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