L’HÔPITAL MALADE DES POLITIQUES NÉOLIBÉRALES

L’HÔPITAL MALADE DES POLITIQUES NÉOLIBÉRALES

12 janvier 2024
Catégorie(s) :

Santé

D’année en année, l’hôpital s’enfonce dans la crise. La cause est connue : la politique néolibérale qui lui impose les règles de fonctionnement et de financement des  entreprises de production, accompagnée de budgets insuffisants générant sciemment des déficits, avec leurs plans d’économies récurrents, dans une logique strictement financière. Nul doute que la loi immigration va encore aggraver considérablement la pénurie de soignants.

La dégradation ne peut plus être cachée, avec la fermeture de nombreux services d’urgences, les standards des Samu débordés et, cerise sur le gâteau, l’appel à la charité publique pour acheter un scanner dans un des plus grands hôpitaux parisiens… Le gouvernement invoque le manque de personnel. S’il est vrai qu’il existe un déficit de médecins, le problème actuel est surtout lié à la fermeture de lits d’hospitalisation, due au manque d’infirmiers et d’aides-soignants. Ces deux professions sont confrontées à une baisse dramatique de leur attractivité, alors qu’elles sont toujours considérées par les jeunes comme des métiers porteurs de sens, où le contact humain est premier, avec une dimension d’utilité forte pour la société. Alors comment en sommes-nous arrivés là ?

Deux phénomènes s’additionnent. D’abord, des démissions massives, suivies d’un abandon du métier. Ainsi, près de 200 000 infirmiers diplômés n’exercent plus et, chez les aides-soignants, la situation est probablement encore pire. Mais aussi un taux d’abandon et d’échec lors des études qui est passé de 5 % à près de 25 % dans les instituts de formation infirmière, avec des écoles d’aides-soignants qui ne remplissent plus leurs classes.

La solution du passage aux 32 heures sur quatre jours.

Différentes études mettent en avant les mêmes causes. Pour les professionnels en poste sont invoquées des conditions de travail rendues difficiles par le manque de personnel, les horaires décalés et la perte de sens. Pour les étudiants, une confrontation lors des stages à des situations très dégradées dans les services, avec la nécessité de remplacer le personnel en sous-effectif sans véritable encadrement. En fait, ce qui pèse sur ces professions où longtemps ont été mis en avant la vocation et le don de soi, c’est l’absence de prise en compte de la pénibilité physique et de la charge mentale, devenues de plus en plus pesantes dans un contexte de fonctionnement à flux tendus et de recherche de productivité.

Une des solutions qui pourraient améliorer la situation est le passage aux 32 heures sur quatre jours, libérant ainsi trois jours de repos. Ce rythme a été adopté dans certaines entreprises, en France comme à l’étranger, avec de premiers résultats positifs. Même si d’autres éléments d’attractivité (salaire, effectif, budget) sont importants, cette première mesure serait un premier progrès notable.

 

Partager l'article :

Les dernières actus

LA CGT PREMIÈRE ORGANISATION SYNDICALE DANS L’AUBE !

Élections TPE - département À l’échelon local comme national, la CGT conforte sa première position lors des élections de représentants des salariés des très petites entreprises qui se sont tenues en décembre dernier. Même si...

LA MOBILISATION DOIT CONTINUER

Palestine Samedi 25 janvier, une manifestation en soutien au peuple palestinien s’est tenue à Troyes à l’appel du collectif aubois pour la Paix. Même si le Cessez-le-feu à Gaza est désormais effectif, il est tout...

NE JAMAIS BAISSER LA GARDE

Les organisateurs de la « Marche pour la vie », devenue rituelle le 21 janvier, jour de la loi Veil, ont déclaré 50 000 participants, 7400 pour la police. Ils proposent des porteclés du meilleur...

LA FRANCE EN PHASE DE SORTIE DE L’ARCHAÏSME ?

Droits des femmes La Cour Européenne des Droits de l’Homme a invalidé (enfin) la lecture archaïque du code civil français concernant le devoir conjugal. En 2025, il était temps ! Cela fait suite à la...
1 2 3 409

Vous ne voulez rater aucun numéro de la Dépêche ?

Abonnez-vous, vous recevrez chaque numéro dans votre boîte aux lettres.
Je m'abonne

© 2025 - La Dépêche de l’Aube

Création : Agence MNKY

magnifiercrossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram