Elles et ils ont défilé samedi contre les violences sexistes. Le film « Riposte féministe » avait été donné la veille devant une cinquantaine de personnes. Ces mobilisations modestes sont insuffisantes tant le sujet est essentiel. Il manquait à la manif et au film bien des motifs économiques et donc politiques pour entraîner le public à réagir. Une amie me fit remarquer qu’à l’heure de la manif, Leclerc était plein de clientes à la recherche de jouets de Noël. À la même heure 10 personnes manifestaient contre la réforme Macron dans les lycées pros qui sacrifie l’enseignement général et « renonce à l’ambition scolaire. » La rage est sans doute ailleurs.
Retour des maths à L’école. C’est bien, mais c’était leur quasi disparition qui était scandaleuse. La CGT-Educ et le SNES ne sont pas dupes. S’il y a un horaire obligatoire pour les lycées, on recourt aux « clubs » dans les collèges ou, ailleurs, à des cours de rattrapage en vidéo. Une manière de masquer le manque de profs. Pap Ndaye compte sur sa réforme à mon avis sans trop y croire. Que diable allait-il faire dans cette galère ? C’est comme qui dirait les fourberies de Macron.
La médecine est souvent montrée du doigt dans la presse. Les revendications salariales ne sont pas en reste et le manque de médecins, spécialistes ou non, inquiète. Pour pallier les déserts médicaux, les communes essaient d’appâter, moyennant finance (eau, électricité à tous les étages), le médecin de plus en plus exigeant et le ministre leur offre des majorations légales et des primes. Conséquence scandaleuse, les téléconsultations business ! La concurrence finira par tuer le système, les malades avant.
© 2024 - La Dépêche de l’Aube
Création : Agence MNKY