DES CARBURANTS RUSSES CONTRE LA GRÈVE

DES CARBURANTS RUSSES CONTRE LA GRÈVE

14 octobre 2022
Catégorie(s) :

Raffinerie

Les importations d’essence et de gasoil ont bondi de 40 % ces 2 dernières semaines pour compenser le déficit de production lié au mouvement social dans les raffineries. Au diable les sanctions européennes ! La réquisition des grévistes n’est pas l’unique levier pour contrecarrer la grève...

Avec la libération, fait rare, d’une partie des stocks stratégiques, la recrudescence des importations d’essence et de gasoil, participe de la stratégie globale en vue de court-circuiter le mouvement pour les hausses de salaires dans les raffineries. En dépit de l’adoption, le 6 octobre, par les 27, d’un 8eme train de sanctions prévoyant, l’interdiction des importations de pétrole russe à partir du 5 décembre, Moscou reste un fournisseur de 1er plan, pour limiter les effets de cette crise sociale. En temps normal, la France, qui consomme 46 millions de tonnes de carburant, dont 75 % de gasoil, importe déjà la moitié de ce gasoil, les produits russes pesant pour 17 % de ces achats.

Ces importations ont bondi de 40 % au cours de la semaine du 2 octobre, selon Vortexa, un cabinet londonien spécialisé dans l’analyse du marché de l’énergie. L’Union française des industries pétrolières (Ufip), estimait mercredi, dans les colonnes des Échos, à 50 % le surplus d’importation de carburant, dont 25 à 30 % pour le gasoil. TotalEnergies, interrogé sur cette recrudescence des importations de carburant, renvoie à l’Ufip et affirme « avoir renoncé depuis le 25 février 2022 à toute opération de trading sur les marchés spot portant sur du pétrole ou des produits pétroliers russes » et assure que l’entreprise « ne conclut et ne renouvelle plus de contrats d’achat de pétrole et de produits pétroliers russes, afin d’arrêter tout achat dans les meilleurs délais ».

« Les capacités de raffinage en France ne suffisent pas à répondre à la demande intérieure. D’où ces importations de produit pétrolier quand les raffineries sont en marche dégradée ou dans les situations de grève comme c’est le cas actuellement », résume de son côté E. Lépine, secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques CGT, en étrillant « l’incohérence et l’hypocrisie » de cette stratégie dans le contexte d’affichage d’une politique de sanctions européennes contre la Russie. Ces importations, admet-il, sont bel et bien de nature à atténuer les effets de la grève « dans la mesure où les dépôts portuaires ne sont pas encore entrés en grève, à l’exception de celui de Dunkerque ». Mais d’autres sites pourraient suivre dans la foulée des réquisitions de grévistes annoncées par le gouvernement.

 

Partager l'article :

Les dernières actus

TAXE LAPIN, LA NOUVELLE CAROTTE DU GOUVERNEMENT !

Annonces santé : Par Camille Lainé Gabriel Attal a présenté samedi 6 avril une série de mesures pour soi-disant lutter contre les déserts médicaux et faciliter l’accès au soin. Décidément notre premier ministre est adepte...

UNE TROMPERIE ÉNORME !

Pouvoir d’achat L’inflation continue d’augmenter. Tous les jours chacun peut estimer la perte de son pouvoir d’achat. La tromperie de Bruno Le Maire sur le panier prétendument garanti est énorme. Idem sur le prix de...

NOS AMIES LES FEMMES

Le magazine Femme actuelle vient de publier un classement des villes en fonction de la qualité de vie qu'elles offrent aux femmes sur 4 critères : l’offre de soins spécifiques, la sécurité, le cadre de...
1 2 3 323

Vous ne voulez rater aucun numéro de la Dépêche ?

Abonnez-vous, vous recevrez chaque numéro dans votre boîte aux lettres.
Je m'abonne

© 2024 - La Dépêche de l’Aube

Création : Agence MNKY

magnifiercrossmenuchevron-down
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram