Guerre en Ukraine
Plus de deux-cents jours après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, les perspectives d’un accord de paix semblent chaque jour s’éloigner davantage. Vladimir Poutine porte la plus lourde responsabilité sur cette situation, en ayant fait le choix de violer la souveraineté territoriale d’un pays dont les frontières sont reconnues internationalement.
Pour les deux camps, le conflit s’installe désormais dans la durée. Que ce soit pour l’Ukraine ou la Russie, seule la victoire militaire sur l’adversaire est envisagée pour une sortie de la guerre. La mobilisation des réservistes et les sanctions en cas de refus de l’enrôlement imposé par Poutine font peser sur le peuple russe le poids de la guerre. Comme dans toutes les guerres, la jeunesse se retrouve prisonnière des logiques bellicistes, chair à canon de grandes puissances. L’organisation de référendums et l’annexion de territoires occupés sont une provocation de plus de la part de Vladimir Poutine. En bafouant le droit international de la sorte, le dictateur russe montre sa volonté d’inscrire le conflit dans la durée.
Un risque pour la sécurité mondiale
Face à cela, les livraisons d’armes à l’Ukraine de la part de l’Union européenne et des États-Unis ainsi que les rivalités industrielles et les profits recherchés par les entreprises de l’armement participent elles aussi directement à la surenchère guerrière. Les puissances occidentales portent aujourd’hui une responsabilité dans cet enlisement guerrier, dont les peuples ukrainien et russe sont les premières victimes. Les menaces de plus en plus claires d’usage de l’arme nucléaire de la part de Vladimir Poutine font planer un risque pour la sécurité mondiale et rendent urgente la réouverture des discussions pour un désarmement nucléaire à l’échelle mondiale.
La paix, bien que de plus en plus difficile à envisager, est l’unique solution raisonnable, pour les peuples ukrainien et russe, mais aussi pour la sécurité mondiale. Un cessez-le-feu est un préalable à cela. La France devrait consacrer toute son énergie à la recherche de cette paix, plutôt que d’envoyer des armes et de durcir chaque jour les sanctions économiques qui font désormais toute la preuve de leur inutilité.
La diplomatie française doit agir au sein de l’Union européenne, mais également dans le cadre des Nations Unies pour porter la proposition diplomatique de mettre tous les États d’Europe autour de la table afin de parvenir à un accord pour la paix et la sécurité collective. La France doit organiser l’accueil sur le territoire des déserteurs russes. La France doit ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires, première étape vers un désarmement nucléaire multilatéral.
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