TAPIS ROUGE À L’EXTRÊME DROITE

TAPIS ROUGE À L’EXTRÊME DROITE

24 juin 2022

La Macronie est aux abois. L’allocution du président de la République le confirme, dans la foulée des consultations des partis politiques. Désavoué par une majorité de Français, le chef de l’État a agité la proposition d’un gouvernement d’union nationale comme issue à la crise qu’il a lui-même nourrie. Avant de reconnaître que cette initiative était exclue. E. Macron n’est pas le général de Gaulle ; le CNR qu’il envisageait est l’exact contraire du Conseil national de la Résistance. Alors, le locataire de l’Élysée a renoué avec ses grands classiques : le dépassement politique et des étiquettes. L’inverse de ce qu’ont dit les électeurs le 19 juin.

Privé de coudées franches, le président a dû reconnaître que l’heure était aux « compromis » , mais avec pour seul cadre ses réformes. Il sait pertinemment qu’il recevra une fin de non-recevoir de la gauche. Qu’importe, sa stratégie consiste à renvoyer la responsabilité du blocage institutionnel à ses adversaires, en les sommant de « clarifier la part de coopération » à laquelle ils devront se soumettre. Autre enseignement de son discours éclair : l’« union » qu’il appelle de ses voeux n’exclut pas la force toxique qu’est le RN. Depuis dimanche soir, les lieutenants de LaREM ne cessent d’adresser de grossières oeillades aux 91 députés de l’extrême droite.

La palme de l’indécence revient au député Éric Woerth. Toute honte bue, il a laissé entendre qu’il préférerait que la présidence de la commission des Finances échoie au RN et non à la Nupes, qui est pourtant le courant d’opposition le plus fort. « Les insoumis ont visiblement en tête de faire du contrôle fiscal. Ce que je n’ai pas entendu au RN», a-t-il avoué. Plutôt Hitler que le Front populaire, en somme. Ce n’est plus de la tambouille, c’est un tapis rouge déroulé à l’extrême droite. On savait avec ce scrutin le « front républicain » mort ; il est bel et bien enterré désormais. Avec un tel marchepied, voilà le RN propulsé pour la prochaine élection présidentielle, et même, en cas de dissolution, pour des législatives anticipées.

 

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