Passé le moment de stupeur devant ces voix Roussel envolées, quedis-je volées, je me suis dit qu’il manquait beaucoup de recul à tous ces gens-là. Qu’ont-ils voulu, je ne sais pas, sauver la gauche ? (C’est quoi la gauche ? Hollande l’a assassinée). Ah ! le vote utile ! Que de conneries on peut commettre en ton nom ! Et la première de toutes c’est d’accepter d’abandonner ses convictions, de disparaître derrière une sorte de pare-feu qui se révèle n’être que du papier crépon. Joli, mais inflammable. Pire, qui peut mettre le feu à toute la maison.
Et si même mes amis manquent de recul, manquent d’avoir révisé leur propre histoire, celui du mouvement ouvrier, fait de chausse-trape, de peaux de banane et de reniements, que dire des autres électeurs, qui ont voté à l’extrême droite et m’ont tendu, un peu honteux tout de même, les pages 6 et 7 du journal local, représenté par une énorme carte bleue, la carte bleue de l’Aube, une carte bleue expirée pour toutes les valeurs de la démocratie.
Pourquoi ces gens-là ont choisi Le Pen ou Zemmour, c’est la même pièce, fausse des 2 côtés. Quelle explication, sinon de leur part un vote pour faire chier, un vote casse-cou, un vote « merde à Voltaire », merde à l’histoire, merde aux aînés, aux créateurs de la sécu, aux fusillés et aux déportés. Un vote méprisant car je n’arrive pas à croire qu’il y ait chez eux un gramme de solidarité, un essai de compréhension du monde, un peu de clairvoyance. Il n’y a que du pousse-toi là que je m’y mette. Comme le leur a appris Macron et bien d’autres avant lui. Un vote totalement capitalo-fasciste.
Je voterai donc Macron, avec l’espoir que tous ceux qui ont mis leur colère dans la mauvaise enveloppe s’unissent enfin pour des Jours heureux.
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