La terre tourne sur elle-même à 1600 km par heure et 108 000 Km/h autour du soleil. Ça bouge et on ne s’en rend pas compte. Pour nos affaires habituelles il en va pareillement. Vous allumez votre gaz pour cuire vos aliments. Vous sortez la bagnole du garage pour aller au turbin. Et la terre tourne. Et Poutine lance des obus. On apprend (on a la télé, nous autres) que des sanctions sont prises contre le dictateur. Fini le gaz russe, le gasoil russe. Tout ce qui est russe est rejeté, la musique russe à l’Eurovision, les montagnes russes, la salade russe peut-être. Tout ça devient un peu grandguignolesque. Et avec quoi on va faire cuire la soupe. Avec quoi on va aller au boulot ? À quel prix ? Autre question.
Je viens d’entendre à la radio (même remarque que précédemment et réflexion sur notre chance de vivre dans un pays civilisé) que M. Biden, le maître des Etats-Unis, était venu faire un tour en Europe. On en entendait plus parler de M. Biden. On disait même qu’il ne voulait plus s’occuper des affaires de la planète comme le firent si bien ses prédécesseurs. La terre tournait et Biden ne disait rien.
Et qu’est venu faire M. Joe Biden en Europe ? Ce dirigeant d’un pays libre est venu dans un esprit pacifique, soutenir les Polonais et encourager le peuple ukrainien à résister. Parfait.
Et comme il passait par là, qu’il a compris la détresse de ses amis européens bientôt privés du gaz russe, il en a trouvé chez lui 15 milliards de M3 qu’il s’apprête à livrer par bateau. Comme dit le Figaro qui « décrypte » l’information « Les EU s’imposent comme fournisseur alternatif au gaz russe. » Il a bien fait de passer, Biden.
Et la terre continue de tourner.
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