L’extrême droite et la droite, discerner la différence paraît difficile, s’entendent comme larrons en foire pour critiquer la justice après la condamnation de Sarkozy. Ils voudraient nous faire croire que le problème c’est la justice et pas les faits.
L’union sacrée des droites jette l’opprobre sur la justice, quand les décisions ne sont pas à leur goût. Ironie du sort ! Il faudrait leur rappeler que l’article condamnant Sarkozy fut porté par ses propres amis politiques. Bizarre tout de même, que d’entendre aboyer toute cette droite s’offusquant de la sévérité du jugement de Sarkozy alors que d’ordinaire ils hurlent au « laxisme de la justice ». Il faut rappeler qu’un article du code pénal stipule très clairement qu’il est interdit de jeter l’opprobre sur une décision de justice ou sur les juges qui l’ont rendue. Toutefois, les citoyens peuvent critiquer, sans jeter le discrédit sur une décision de justice.
Et pourtant la droite et l’extrême droite, ne s’en privent pas, en franchissant les barrières de l’indécence, en blâmant l’autorité judiciaire, un pilier de notre République. Sarkozy a proféré des propos scandaleux en déclarant « Cette justice est un scandale ». Pour lui, traficoter avec une puissance étrangère pour obtenir de quoi prendre le pouvoir de façon illicite n’est pas répréhensible !
Mais ce qui est encore bien plus grave c’est de constater que des femmes et hommes politiques de droite prétendant assumer les plus hautes responsabilités de l’État, ne prennent pas conscience de la gravité des délits. Ce qui les gêne en fait, c’est la justice, cette justice qui entrave leur liberté d’agir à leur guise.
L’idéologie trumpiste fait tache d’huile chez nos émules. Alors on peut se poser la question ? Semer le doute dans la régularité de la justice serait bien venu pour mieux justifier demain l’arrivée au pouvoir d’une femme ou d’un homme autoritaire, au-dessus des juges. Voilà le vrai danger.
Michel Grossmann
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