

Situation politique nationale
En ce mercredi soir, toujours pas de fumée blanche à Matignon. Sébastien Lecornu fait tout son possible pour maintenir le suspense, mais créer quelque chose avec rien n'est pas chose facile.
Il lance bien l'idée qu'une majorité de députés est contre la dissolution, mais ce ne sont pas eux qui la décident et Emmanuel Macron aime jouer avec les nerfs des autres et surtout ceux de son propre parti. Donc une dissolution n'est pas impossible.
Le problème est que de perspective d'élection en perspective d'élection les Français voient surtout la fébrilité des politiques à conserver leur poste ou à en conquérir, mais beaucoup moins une perspective de projet politique car les politiques n'ont pas le temps d'en développer, trop occupés à rechercher des appuis ou des alliances ponctuelles.
Les Français ont beaucoup entendu parler de la dette dont ils seraient responsables – et il y en a pour le croire -, beaucoup entendu parler de la nécessité de la rigueur, 44 milliards pour la droite, 22 pour le PS, mais tous savent bien qu'on ne peut plus toucher aux services publics pour réduire « les dépenses publiques » et ainsi diminuer la charge de la dette : des déserts médicaux, des élèves sans professeur il y en a désormais partout. Le point nodal de crispation pour le futur gouvernement, est la réforme des retraites dans le futur budget, ce qui témoigne du recul de civilisation dans lequel on est engagé pour une raison purement idéologique : le capital considère l'individu en fonction seulement de sa période d'exploitation.
Et la France, gérée par les libéraux au service du capital, est devenue, un pays de bas salaires à cause des allègements et des suppressions de cotisation patronale - 85 milliards de cadeaux au patronat quand même. Autant dire que les retraites seront encore plus squelettiques. 80 ans après la création du programme des Jours Heureux, il est donc temps pour les communistes de reprendre le flambeau et de démontrer, partout où ils le peuvent, qu'une autre société est possible, solidaire, féministe, laïque et écologiste, en un mot, humaine.
Si le capital, comme le dit Marx, vampirise la société, nous avons des solutions ! *
* https://www.economie-et-politique.org/2025/09/23/projetde-budget-dette-engager-la-contre-offensive/
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